Mario Lucio: «Si on veut sauver l’humanité, cela s’appelle la planète culturelle»

L’archipel du Cap-Vert a beau être isolé, les autorités ont trouvé un vecteur pour le désenclaver : la culture et la musique. Il y a trois ans, elles ont donc créé un marché de la musique, l’Atlantic Music Expo (AME). Un marché qui a réuni 250 professionnels de toute la planète et qui s’est déroulé la semaine passée. A la fin de ce festival, le gouvernement a officiellement signé une charte qui indique que la musique est l’un des piliers du développement. Le Cap-Vert, exemple à suivre ? Mario Lucio, le ministre de la Culture, est l’invité de ce dimanche, il répond à Guillaume Thibault.

« Au départ, on a fait le combat dans le gouvernement même, […] et là, avec le soutien du Premier ministre, du ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères, on a passé ce message au niveau international. Donc, moi-même j’ai cru qu’un pays développé c’est celui qui, en même temps qu’il construit des ponts en concret, construit des ponts virtuels ; en même temps qu’il construit des routes asphaltées, qu’il construit aussi des routes digitales , en même temps qu’il construit des grands bâtiments, qu’il construit aussi des piliers culturels. Sans cela, toutes ces structures concrètes vont s’abîmer un jour, parce qu’on n’a pas investi dans la culture d’abord avant de construire des tours. »

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