20 ans de prison contre Simone Gbagbo en Côte d'Ivoire. Le verdict est tombé très tôt ce matin et il est lourd. L'ex-première dame a été reconnue coupable de « constitution de bandes armées » et d'atteinte à la sécurité de l'Etat. Mais au cours de ce procès, les crimes de sang commis durant la crise post-electorale de 2010-2011, eux, n'ont pas été jugés. Viols, meurtres, crimes contre l'humanité... des violences qui ont pourtant fait 3 000 victimes et attendent toujours justice. C'est pour eux que notre invité se bat depuis des années. Maître Yacouba Doumbia, président du Conseil d'administration du Mouvement ivoirien pour les droits de l'homme (MIDH) est l'invité de Florence Morice ce soir.
« Nous attendions le procès pour crime de sang, on nous a servi pour l'instant celui d'atteinte à la sécurité de l'Etat. Nous sommes restés sur notre faim par rapport aux éléments de preuves qui ont été présentés devant ce jury d'assises. Mais force est de constater que ce jury d'assises a laissé l'avocat de la défense s'exprimer ; nous espérons que c'est une alerte sérieuse pour que la vérité soit sue sur les 3 000 victimes de la crise ivoirienne. »