Edifiée pour et par les forçats, Saint-Laurent-du-Maroni est pensée au début du XXème siècle comme une « ville-bagne », dont le maire est fonctionnaire de l’administration pénitentiaire ! En 1935, la commune compte entre 5000 et 6000 habitants, dont 2400 forçats en cours de peine ou libérés. Ce sont eux qui donnent son visage au « petit Paris » guyanais. Quant à l’administration pénitentiaire en Guyane, elle compte 350 fonctionnaires.
Avec Marie Bourdeau, directrice du CIAP de Saint-Laurent-du-Maroni, nous parcourons la ville à la recherche de la mémoire du bagne. Car c’est dans les archives locales, mais aussi dans la mémoire des Saint-Laurentais qu’elle se trouve. Descendants de bagnards et descendants de la population locale racontent leur histoire commune, une histoire métissée, entre « petits Blancs », Chinois, Amérindiens, Européens, Créoles, ou Bushinengués (noirs marrons).
A découvrir : L'exposition permanente du camp de la transportation de Saint-Laurent-du-Maroni, Musée du bagne
A lire : Le temps du bagne, Les collections de l’Histoire n°64
Sur le web : http://criminocorpus.hypotheses.org/8299