A la Une: Sénégal, 7 ans de malheur pour Karim Wade ?

« 7 ans de prison ». C'est le titre en Une de Seneplus, avec en pleine page une photo de Karim Wade, l'air hébété.

Le procureur spécial a requis hier une peine de 7 ans d'emprisonnement pour Karim Wade. On l'accuse d’enrichissement illicite et de corruption. Il devra payer une amende de 250 milliards de francs Cfa. En plus de la prison et de l’amende, le représentant du ministère public a également sollicité de la Cour la confiscation de tous les biens présents du fils Wade, précise le portail d'info sénégalais...

C'est à la Une aussi de Sud Quotidien qui évoque une « sanction appropriée pour écrire une page de l’histoire sénégalaise et décourager ceux qui détiennent les deniers publics contre d’éventuelles pratiques similaires »... Une affaire qui touche ce que le journal sénégalais appelle une « bande de criminels financiers », les complices du fils de l'ancien président qui ont participé à la création de sociétés fictives pour s’enrichir illicitement, selon Sud Quotidien.

« Les avocats de Karim Wade et compagnie ont encore perdu une bataille », estime pour sa part le journal Le Soleil.

La décision de la justice sénégalaise a l'effet d'une bombe dans la presse sénégalaise.

Une intervention militaire en Libye ?

C'était hier mardi, le 4ème anniversaire de la révolution en Libye qui avait provoqué la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

« Libye, forcing pour une intervention militaire », titre El Wattan.

Selon le quotidien algérien, « L’Egypte a décidé de ne plus attendre qu’une solution politique soit trouvée au chaos, dans lequel est plongée la Libye depuis le renversement en 2011, par l’OTAN et le Qatar, du régime de Mouammar Kadhafi, pour lancer les hostilités contre l’organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI). »

Nord Mali : Vers une paix durable ?

A Alger, la cinquième phase de négociations pour la paix au Nord-Mali a repris cette semaine. L'heure est à la reprise de contacts après les précédents échecs. Selon Maliweb, les travaux ont repris « dans un climat de tensions très fortes ». A l’ouverture des travaux, l'émissaire des Nations unies a fait monter la pression sur les parties en présence en exigeant la cessation des hostilités, base indispensable, selon lui à un accord. « Les groupes armés qui ne respectent la cessez-le-feu s’exposent à des sanctions » a prévenu le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU Mongi Hamdi.

Et à ce propos, le ministre malien des Affaires étrangères semble « optimiste » à en croire le journal Le Républicain. Abdoulaye Diop pense que cette phase mènera à un accord de paix durable sur la base du projet soumis par la médiation. Pour lui, bien que ce document « ne soit pas parfait, c’est une base solide, la base la plus sûre pour pouvoir aller vers un accord ». Le ministre Diop pense que c'est même une obligation de parvenir à la paix, afin de prendre « les mesures urgentes contre la menace terroriste ».

Le Niger montre l'exemple contre l'obscurantisme

Au Niger, une grande marche républicaine contre Boko Haram a réuni des milliers de personnes dans les rues de Niamey. Le quotidien Le Sahel parle d'un « bel exemple de patriotisme ». Il y avait hier 100 000 personnes dans les rues de Niamey selon les chiffres de la police, dont le président Mahamadou Issoufou en personne... Ils étaient un millier aussi dans les rues de Zinder, en soutien aux forces de défense et de sécurité contre Boko Haram, une ville marquée par des violences meurtrières perpétrées récemment par des islamistes. Beaucoup moins, donc, selon Le Sahel, mais quand même certains habitants avaient bravé la peur pour scander « A bas Boko Haram, à bas le Mujao, l'armée et le peuple vous anéantiront »...

Guinée Conakry Infos parle à Niamey d'un « extraordinaire déferlement humain », « l'union sacrée pour défendre la patrie en danger ». Pour le site d'information en ligne guinéen, en criant « Maudit soit Boko Haram », les manifestants nigériens renvoient aux agresseurs l’image rhétorique de son patronyme qui maudit à tout bout de champ l’Occident, dont il dénonce les valeurs culturelles comme des péchés contre la conscience islamique.

« Mahamadou Issoufou tient sa revanche », s'exclame pour sa part en titre le quotidien burkinabé Le Pays. « Il importe que les populations nigériennes, à plus de 90% musulmanes, sachent faire la différence entre ce qu’enseigne le Coran et les messages erronés et obscurantistes que véhicule Boko Haram, peut-on lire. (...) Cette marche républicaine est un symbole fort, une preuve qu’en Afrique, on peut aussi prendre l’initiative de renforcer la cohésion et de défendre collectivement la liberté », estime Le Pays.

Cette impressionnante démonstration de force républicaine dans les rues de Niamey semble faire l'unanimité dans la presse africaine à l'image de ce slogan mis en avant dans un article de La Nouvelle tribune du Bénin : « Boko Haram ennemi de l’Islam ».

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