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Ce sont des enfants qui ont tout perdu, ou presque : leur maison, leur école et leur pays, l’Irak pour la plupart. Des enfants de familles chrétiennes, persécutées depuis des années, chassées de leurs villes et villages par l’avancée de Daesh – l’organisation État islamique – depuis l’été 2014. Pour beaucoup de ceux qui ont fui, la Turquie voisine est une étape. Ils y restent le temps d’obtenir un statut de réfugiés et un visa vers un pays d’accueil – souvent l’Australie ou les Etats-Unis – où ils tenteront de reconstruire une vie. Mais l’attente est souvent longue et les familles, livrées à elles-mêmes. A Istanbul, une petite école accueille quelque 300 filles et garçons de ces familles déracinées. Enfants ou adolescents, ils y retrouvent un peu de joie et une « normalité » que beaucoup n’ont jamais connue.