Certes, les négociations entre soldats du RSP, le régiment de sécurité présidentielle, et Premier ministre ont abouti. Les « apprentis-mutins » issus de ce RSP n’exigent plus la démission du Premier ministre Isaac Zida. Et les affectations d’officiers de ce régiment dans d’autres corps de l’armée sont annulées. L’Observateur Paalga et le site Internet Fasozine rapportent ce matin les nouvelles affectations à l’état-major particulier du président de la République comme au sein du RSP dont notre correspondant à Ouagadougou Yaya Boudani fait été ce matin sur nos antennes.
Mais l’indignation, en effet, provoquée par les derniers en date des coups de menton des « corps habillés » de ce régiment dit « d’élite », est à son comble dans la presse ouagalaise.
Témoin L’Observateur Paalga. « Basta ! », lance au RSP le quotidien burkinabé, autrement dit « ça suffit ! », « ca commence vraiment à bien faire » ! Et le confrère pose la question : « De quel droit des militaires peuvent-ils […] exiger l’arrêt de toutes les réformes pourtant indispensables visant un corps donné ? ». Puis il rappelle aux « trouffions » en colère ce vieux proverbe local qui dit que « lorsque ta tante change de mari, il te faut changer de comportement » !
En tout cas, ce qui s’est passé au Burkina Faso est « digne d’une république bananière », déplore Le Pays, et les Burkinabè doivent « exprimer leur holà », préconise le quotidien ouagalais. Car le Burkina est « malade du RSP », lance Le Pays. Qui rappelle que, si l’armée est une institution placée sous l’autorité du président de la République, en Afrique en général, et dans les « républiques bananières » en particulier, cette définition républicaine de l’armée est encore au « stade du virtuel ».
Cette crise est « grave », prévient Guinée Conakry Info, et la révolution vit des heures « extrêmement difficiles ». Certes, rappelle le journal en ligne, les révolutions sont « carnivores » et se nourrissent souvent « du sang de leurs héros ! », mais les risques de dérapages sont « énormes », estime-t-il.
Excision : combat de longue haleine
Aujourd’hui vendredi 6 février, c’est la journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales. A commencer bien sûr par l’excision, de loin la plus pratiquée, notamment en Afrique. L’ablation du clitoris et, parfois, des petites lèvres du sexe des petites filles peut être lourde de conséquence pour la santé des femmes excisées. Pour illustrer ce fléau Le Figaro a choisi l’Egypte où face aux « traditions » millénaires, la loi et de nombreuses voix se dressent contre cette pratique que le journal qualifie d’« inhumaine » et rappelle une affaire qui avait fait la « Une » des journaux locaux il y a deux ans, quand une fille de 13 ans avait succombé au cours d’une excision forcée dans un village. La justice a « fini par trancher » : deux ans de prison pour le médecin, et trois mois d’incarcération pour le père. Un jugement « sans précédent », souligne Le Figaro. Mais L’Egypte où, dans le même temps, la pression sociale est « parfois trop forte », constate le quotidien français.
REHFRAM : non à la Françafrique
Les francs-maçons français et africains sont réunis à Lomé pour « plancher » Et c’est en « Une » qu’en France, le journal L’Opinion évoque cette rencontre des francs-maçons qui se tient en effet à Lomé au Togo.
Il s’agit des 23e REHFRAM, autrement dit les Rencontres humanistes fraternelles africaines et malgaches, où se retrouvent des francs-maçons issus des principales obédiences françaises mais aussi des principales loges africaines francophones.
Des « frères de lumière » qui rêvent d’en finir avec cette « franc-maçonnerie politique et de palais » pour revenir à une pratique « plus éclairée », souligne le quotidien, selon lequel c’est aussi le vœu de nombreux frères et sœurs africains qui ne souhaitent plus que la franc-maçonnerie soit « assimilée à la Françafrique ».