La lutte contre le trafic des enfants à Sokodé au Togo

C’est une activité criminelle qui touche les familles dans ce qu’elles ont de plus fragiles et de plus innocents : le trafic des enfants. En 2003, l'Organisation internationale du Travail estimait à 1,2 million, le nombre d’enfants victimes de trafic. Et tous les continents sont touchés. Plus spécifiquement, plusieurs pays côtiers d'Afrique de l'Ouest sont accusés par des ONG de pratiquer l'esclavage des enfants. Concernant le Togo, le commerce des enfants illustre un phénomène régional plus large qui implique au moins treize pays d'Afrique de l'Ouest.(Rediffusion du 1er février 2014).

L’ONG Internationale Human Rights Watch a identifié quatre voies pour la traite des enfants en direction du Togo, hors du Togo, ou au Togo même.
Première voie, la traite des filles togolaises pour des emplois domestiques et sur les marchés au Gabon, Bénin, Nigeria et Niger.
Deuxième voie, la traite des filles à l'intérieur du Togo vers d'autres régions du pays, en particulier la capitale, Lomé.
Troisième voie, la traite des filles du Bénin, du Nigeria et du Ghana vers Lomé.
Et enfin, quatrième voie, la traite des garçons à des fins d'exploitation par le travail, en général dans des activités agricoles, au Nigeria, au Bénin et en Côte d'Ivoire.

On peut légitimement se poser la question de savoir pourquoi les familles donnent leurs filles et leurs garçons aux trafiquants. Certains invoquent la pauvreté, d’autres parlent de survivance de certaines coutumes.

Pourtant, le Togo a mis au point toute une législation pour lutter contre cette criminalité. En août 2005, le Parlement togolais a voté une loi qui punit le trafic et l’exploitation des enfants. Les auteurs ou complices de ce trafic illicite sont passibles des peines d’emprisonnement d’un mois à cinq ans de prison, assorties d’amendes qui vont de 500.000 CFA (764 €) à 10.000.000 CFA (15 268 €). Et les procès se multiplient, avec des condamnations à la clé.

Pour voir ce qu’il en est de la Région Centrale, nous rendons visite aux femmes de l’ONG Projet d’appui à la femme et à l’enfance défavorisée ou PAFED, à Sokodé à 300 kilomètres de Lomé. Cette ONG intervient dans les quatre préfectures de la Région Centrale à savoir : Tchaoudjo, Tchamba, Sotouboua et Blitta, et dans l’Est-Mono dans la région des plateaux. Son siège social est à Sokodé, sur la route Nationale N°1, plus une antenne à Sotouboua.

Invités :
- Gnofam Mayi Françoise, directrice exécutive de l’ONG Projet d’appui à la femme et à l’enfance défavorisée ou PAFED
- Gemba Mathilde, secrétaire-adjointe à l’ONG PAFED
- Paul Toulassi, chargé de suivi évaluation des programmes, projets et actions à l’ONG PAFED.

Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Moszynski.

 

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