Les chiffres du recensement général de la population de 2007 au Congo révèlent que les populations autochtones, au nombre de 43 500 âmes, représentent seulement 2% de la population. Sur le plan sanitaire, leur vulnérabilité est aggravée par leur isolement géographique. Vivant dans la forêt, loin des routes, les populations autochtones n'ont, bien souvent, pas accès à l'éducation ou aux services de santé. Le manque de sensibilisation sur les questions de santé augmente les risques de maladie et de malnutrition. Rien n’a donc préparé ces gens à affronter le VIH/sida. Seulement 33% d’adolescents (39% garçons, 28% filles) ont entendu parler des IST. S’agissant du VIH/sida, 56% des adolescents interrogés en ont entendu parler (60% garçons et 52% filles).
Les modes de contamination et les principaux moyens de prévention sont très peu connus, ainsi que les informations sur les liquides organiques pouvant contenir le VIH. Dans l’ensemble, seulement 27% ont une connaissance de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant. Ce niveau de connaissance est davantage faible chez les adolescents (5% parmi les garçons et 17% parmi les filles).