Pierre Boilley, spécialiste du Mali

L'avenir du nord du Mali est au cœur du dialogue qui s'ouvre ce merdredi17 juillet à Alger. Pour la première fois depuis l'accord de Ouagadougou qui avait ouvert la voie en juin 2013 à la tenue de la présidentielle malienne, toutes les parties au conflit se retrouvent. Aux côtés de la délégation venue de Bamako, on trouvera des représentants des trois principaux  mouvements armés du Nord, le MNLA, le HCUA et le MAA. Signe de bonne volonté de part et d'autre : ces libérations de prisonniers hier. Quarante soldats maliens et quarante Touaregs qui avaient été arrêtés lors de patrouilles, vont retrouver la liberté.Que faut-il attendre de ces discussions ? Les groupes armés à Alger arrivent-ils en position de force après la déroute de l’armée malienne en mai dernier à Kidal ?  Pierre Boilley dirige l'Imaf, l'Institut des mondes africains de l'université Paris 1. Il est l'invité Afrique de ce mercredi 17 juillet.

« Il faut attendre l’établissement d’une feuille de route qui permettra ensuite de se lancer dans de véritables négociations. Cette feuille de route devrait régler pas mal de choses puisque c’est un accord de méthode qui doit être mis en place. Il va falloir définir d’une part qui sera médiateur, au-delà de l’Algérie qui est très bien placée. Le représentant de la Minusma voudrait bien être en personne aussi dans cette négociation. [...] Il va falloir ensuite, dans cette feuille de route, mettre en place des mesures de sécurité qui permettent le retour au calme partout dans la région et c’est à partir de là que pourront vraiment commencer les choses. »

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