Aider les femmes à recouvrer leur autonomie et soutenir une meilleure santé familiale dans les pays en développement est, depuis sa création, au centre des préoccupations de la fondation caritative Bill et Melinda Gates. Moins de 20% des femmes vivant en Afrique subsaharienne et un tiers en Asie du Sud utilisent des contraceptifs modernes, explique la fondation sur son site. Pour la petite histoire, l'idée d’un implant contraceptif électronique est née il y a deux ans aux États-Unis à l'Institut de technologie du Massachusetts.
Bill Gates qui visitait alors les laboratoires de recherches médicales, demande aux chercheurs du MIT, s'il était possible de créer un implant contraceptif sous-cutané de très longue durée et contrôlable à distance. Après deux ans de recherche et l’investissement de 4,5 millions de dollars du milliardaire philanthrope, le concept se concrétise.
Le dispositif se compose d’une puce électronique qui est associée à un réservoir contenant du « lévonorgestrel », une hormone contraceptive couramment utilisée dans les pilules version cachets et les stérilets actifs. La puce aux dimensions d’un petit timbre-poste rectangulaire un peu épais s’implante sous la peau, de la fesse, du bras ou de l’abdomen. Un réservoir en titane, placé au cœur de l’appareillage, libère quotidiennement une dose contraceptive pendant 16 ans, grâce aux microcourants délivrés par une batterie microscopique. Une petite télécommande, avec un bouton « marche- arrêt », offre aux femmes la maîtrise totale du système, contrairement aux implants contraceptifs existants, d’une longévité de 3 ans seulement et qui nécessitent l’intervention d’un médecin pour être retirés.
La start-up américaine MicroChips issue du MIT, qui finalise actuellement le projet, compte chiffrer les transmissions entre la puce et la télécommande pour éviter les piratages. Enfin, après des essais cliniques, déjà en cours, et les demandes d’autorisations administratives, sa commercialisation est prévue en 2018. La société espère distribuer cette pilule 2.0 révolutionnaire auprès de 120 millions de femmes dans le monde d'ici 2020. Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr