L'industrie de l'or veut réformer le prix de référence du lingot

Le Conseil mondial de l'or a lancé hier la réflexion sur une nouvelle fixation des prix de l'or. Le fixing de Londres, tel qu'il fonctionne depuis près d'un siècle, est fortement remis en cause.

L'industrie de l'or veut réformer le prix de référence du lingot. Le Conseil mondial de l'or a officiellement lancé les travaux pour toiletter le fixing londonien presque centenaire. Un système de fixation du prix de l'or et de l'argent considéré aujourd'hui comme opaque, réservé à un club de quatre banques pour l'or, de trois banques pour l'argent, qui annonçaient deux fois par jour le prix auxquels elles étaient prêtes à acheter ou vendre des lingots de métaux précieux à leurs clients. Le fixing, sous le coup d'enquêtes des gendarmes financiers britannique, américain, allemand, suite à la plainte d'un client de la banque Barclays, membre du fameux club, est aussi très critiqué par l'industrie de l'or : les producteurs miniers, les industriels et les investisseurs accusaient les banques d'avoir aggravé la récente chute des cours de l'or à leur profit. Pour montrer leur mécontentement, deux groupes aurifères sud-africains, dont AngloGold, viennent d'ailleurs de quitter le Conseil mondial de l'or.

La réforme s'impose au plus vite pour le fixing de l'argent, il ne se résume plus qu'à deux banques, depuis le retrait de Deutsche Bank du club ; sa mort est annoncée pour le 14 août, ce qui stresse déjà toute l'industrie indienne de la bijouterie, privée de boussole. On préconise un système basé sur des transactions réelles et pas seulement sur les déclarations des banques. La bourse de New York est sur le rang, elle offre déjà des contrats « papiers » sur les métaux précieux. La bourse de Singapour et la bourse de Shanghai, qui était le baromètre du marché chinois de l'or, s'estiment de leur côté les plus légitimes à fixer le cours mondial de l'or parce qu'elles sont localisées sur « le » continent qui compte aujourd'hui dans le commerce des métaux précieux : l'Asie, la Chine et l'Inde étant respectivement premier et deuxième consommateurs d'or de la planète.

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