Les groupes miniers à la diète

Les groupes miniers ont vu chuter leurs bénéfices, alors ils font des économies sur le carburant, mais aussi le café ou la viande.

Les groupes miniers sont à la diète. Pour compenser la baisse des cours, qui a écrasé leurs marges, les producteurs de minerai taillent dans leurs dépenses. Oubliés les projets miniers pharaoniques qui avaient été planifiés avant la crise, fini les hausses de salaires, c'est plutôt l'heure de la réduction des effectifs et de la mise sous cocon, voire de la fermeture, des mines de fer, d'or ou de cuivre les moins rentables.

Les groupes miniers réduisent aussi leurs dépenses... de matières premières, dont ils ne sont pas seulement des producteurs mais aussi de gros consommateurs. Un des postes les plus coûteux : le carburant des engins miniers. Contrairement aux métaux, les produits pétroliers sont restés très chers, alors le géant australien BHP Billiton limite au strict minimum les voyages de ses camions en les ravitaillant directement sur les gisements, ce qui a l'avantage également d'éviter l'usure prématurée des pneus !

Tous les groupes miniers renégocient leurs contrats de fourniture de caoutchouc et de carburant. Mais certains font des économies plus surprenantes : sur les matières premières comestibles. Il s'agit en effet de réduire le coût du ravitaillement des salariés sur les sites miniers, boissons et repas. L'année dernière, le géant australien du fer Rio Tinto a, par exemple, réduit de 60 000 dollars ses achats de beignets à la viande, rapporte Bloomberg. Quant au producteur d'or canadien Kinross, confronté à la dégringolade des cours du métal précieux, il vient d'annoncer aux salariés de son gisement mauritanien qu'ils devraient se contenter d'un café plus bas de gamme au lieu des dosettes dont ils bénéficiaient jusqu'alors à la machine à café. Il n'y a décidément pas de petites économies pour les groupes miniers, mais entre 2013 et 2015, ils comptent diviser leurs coûts par deux.

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