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800.000 morts en cent jours. C’est le bilan, terrible, implacable, du génocide qui a ensanglanté le Rwanda en 1994. Vingt ans après, le Rwanda a bien changé, mais les souffrances sont toujours là, les questions et les polémiques aussi. Car ce génocide n’est pas venu de nulle part. Depuis des décennies, le ver de la division et de l’humiliation ethniques était dans le fruit, des massacres de Tutsis avaient déjà eu lieu, et le monde a laissé faire. C’est ce que nous explique Yolande Mukagasana qui témoigne, alerte inlassablement par ses paroles, ses écrits et sur une scène de théâtre. Cette infirmière tutsie a survécu au génocide, sa famille a été décimée. Elle publie aujourd’hui « L’ONU et le chagrin d’une négresse » aux éditions Aviso.