A l’occasion de la Journée internationale des forêts ce 21 mars, nous allons à la découverte de l’arboretum du Fipac, à Impfondo, à 800 kilomètres de Brazzaville, la capitale de la République du Congo. D’abord, la problématique. Les chercheurs estiment que 80% de la couverture forestière mondiale a été abattue ou dégradée, essentiellement au cours des 30 dernières années. De 2000 à 2012, quelque 23 millions d'hectares de forêts ont été détruits. C'est l'équivalent d'un terrain de football toutes les secondes.
L'Afrique perd chaque année près de quatre millions d'hectares de forêts. On comprend donc pourquoi au Congo, on a mis sur pied un service national de reboisement. Le Fipac dont il est question, c’est le Forum international sur les peuples autochtones d’Afrique centrale. Globalement, l’Afrique compte 14 millions de peuples autochtones. Pour la région Afrique centrale, ils seraient plus de 300 000. Au Congo, par exemple, ils représenteraient 10% de la population, soit environ 40 000 personnes. Ces populations regardent la forêt comme une mère qu’il faut vénérer. Il se trouve que le deuxième massif forestier au monde sur le Bassin du Congo est aujourd’hui fortement érodé.