A la Une: l’escalade en Ukraine

Et, sans surprise, c’est en Crimée que la situation ukrainienne se cristallise. Et se dramatise. La Crimée s’est soulevée contre le nouveau pouvoir issu de la contestation de la place de l’Indépendance, à Kiev.

« À peine installé, le nouveau pouvoir à Kiev est vivement contesté dans la province pro-russe de Crimée », constate La Croix. Le quotidien catholique le déplore : « deux Ukraine se font face plus que jamais ».

Pour Le Parisien, la situation à Simferopol, capitale de la Crimée, est « explosive », après qu’un commando pro-russe lourdement armé ait pris le contrôle du Parlement et du siège du gouvernement de la République autonome de Crimée, duquel il a retiré le drapeau ukrainien et hissé le drapeau russe.

Dans Libération, une jeune femme prénommée Svetlana et rencontrée sur place le dit sans ambages : « J’attends depuis vingt-deux ans que ce drapeau flotte au-dessus de la ville ! (…) J’ai grandi dans une Crimée ukrainienne, mais je ne me suis jamais sentie liée à ce pays. Ma capitale, c’est Moscou », ajoute-t-elle.

Certes, concède Libé, la « position » de la Russie sur la crise ukrainienne n’est pas encore clairement définie. Mais pour le quotidien, pas de doute, c’est bien Moscou qui « pousse la Crimée contre Kiev ». Et le but de la « manip » est facile à expliquer, analyse le journal : après avoir été « l’incendiaire », le président russe Vladimir Poutine se laisse aussi une chance de se présenter comme un « sauveur », garant de l’unité et de l’intégrité de l’Ukraine.

Ukraine : qui va trancher le nœud gordien ?

De quoi préoccuper au plus haut point les Etats-Unis. Qui multiplient les mises en garde à Moscou. Alors que le président russe a ordonné la mobilisation de 150 000 hommes pour des exercices militaires aux lisières de l’Ukraine, tour à tour le secrétaire d’Etat John Kerry et le secrétaire à la Défense des Etats-Unis Chuck Hagel ont invité les Russes à la modération. « Washington tente aujourd’hui d’assortir son soutien clair à la révolution de Kiev d’un dialogue d’apaisement avec la Russie », remarque Le Figaro. Mais, concède le quotidien, la crise en Ukraine est un « nœud gordien incroyablement dangereux ».

Maroc : lèse-majesté

Tension entre la France et le Maroc. La coopération judiciaire entre les deux pays est suspendue. Le royaume chérifien n’a pas apprécié les plaintes pour « complicité de torture » à l’encontre du patron du contre-espionnage marocain, et la demande d’audition effectuée sans égards diplomatiques à son endroit. Du coup, « la colère monte encore entre Rabat et Paris », constate Le Parisien. Le porte-parole du gouvernement marocain a dit que « le gouvernement français n’(avait) "pas respecté" les accords judiciaires qui le lient au gouvernement marocain et assuré que Rabat n’(avait) pas encore reçu d’explications concernant ce qui s’est passé ». Mais à Paris, « certains s’étonnent d’une réaction "hystérique" du Maroc », affirme le quotidien.

Copé : règlement de comptes de campagne

En France, c’est Jean-François Copé qui est dans la tourmente. L’hebdomadaire Le Point accuse le président du parti de droite UMP d’avoir favorisé une société de communication créée par deux de ses proches. Events & Cie, c’est le nom de cette société citée par le magazine, « aurait empoché 8 millions d’euros durant la campagne de 2012 » lors de la dernière élection présidentielle durant laquelle l’ancien président Nicolas Sarkozy portait les couleurs de l’UMP. Le Parisien évoque des « surfacturations » en faveur de cette société et au détriment de l’UMP.

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