D’abord, l’environnement agresse naturellement les abeilles. Et deuxième chose, l’action de l’homme peut amplifier et approfondir ces agressions. Il y a un troisième facteur qui vient rendre les choses plus délicates. En effet, il est inutile pour un pays d’agir à l’intérieur de ses frontières, parce que tout bêtement les animaux ignorent les limites géographiques. Et donc une épizootie doit être surveillée et traitée par tous les acteurs globalement.
Or, pour qu’un médicament vétérinaire puisse obtenir une autorisation de mise sur le marché ou AMM, il faut voir quelle quantité de ce médicament administré aux animaux passe dans l’alimentation humaine sans danger pour le consommateur. Ce que les scientifiques appellent limite maximale de résidu ou LMR. L’idée est déjà suffisamment effrayante. Il se trouve que le miel est un produit spécifique.
Invités :
- Gilles Salvat, directeur de la santé animale et du bien-être des animaux de l’Anses.
- Marie-Pierre Chauzat Anses s’occupe d’un programme de surveillance européenne de mortalité des abeilles.
- Anne Touratier, vétérinaire, travaille pour le réseau français de santé animale.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Moszynski