La difficile application de la réforme des rythmes scolaires

Directeurs exténués, profs excédés, enfants déboussolés, parents perdus : la semaine de 4,5 jours a du mal à trouver ses marques. Vincent Peillon avait parlé d'une révolution douce, c'est une levée de boucliers ; il faut rappeler qu'une majorité d'enseignants et de parents d'élèves approuvent l'idée de la réforme. C'est sa mise en application qui pose problème.

Comme c'est une réforme qui coûte de l'argent, il y a une grande disparité qui rime souvent avec inégalités. Alors qu'à Paris, les 137 000 écoliers ploient un peu sous l'offre – 7 700 ateliers proposés, dans 662 écoles – d'autres enfants doivent se contenter de très peu. La contestation porte sur la fatigue et la nervosité des enfants, le manque de repères des petits, des locaux insuffisants, un manque d'animateurs, des activités qui ressemblent à de la garderie... bref, une grande désorganisation. Même à Paris, alors que les élèves sont plutôt bien lotis, ce n'est pas toujours facile.

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