«Il y a plus de 3 millions d'années, des primates issus d’une grande famille empruntent un chemin évolutif qui aboutira aux hommes modernes. Au cours de ces millénaires, nos ancêtres imaginent, créent, inventent, transmettent, échangent… et inventent des outils.
Comment les identifier ? Quand sont-ils apparus ? À quoi correspondent-ils du point de vue de l'évolution du bagage cognitif (le cerveau) et moteur (la main) de l'homme préhistorique ?
Après bien des années de réductionnisme, qui ont conduit à une conception rigide de l’hominisation – c’est l’outil qui fait l’homme -, nous avons appris que les chimpanzés utilisent toutes sortes d’outils, dont des outils en pierre pour briser des noix. Et il semble bien que les orangs-outans en fassent de même. L’outil et la culture ne sont donc pas les attributs du seul homme.
Toutefois, la fabrication d’outils en pierre dure implique un projet, des connaissances, des savoir-faire, et une dextérité manuelle, qui reste unique à l’homme et à ses lointains ancêtres. Les auteurs nous montrent comment reconnaître toutes les étapes de la réalisation de ce projet, depuis l’acquisition des matières premières jusqu’à l’abandon de l’outil, en passant par sa fabrication et son utilisation.» ( 4ème de couverture de l'ouvrage Les premiers outils paru aux Editions Le Pommier et écrit par Pascal Picq et Hélène Roche.
Hélène Roche, archéologue, est directeur de recherches émérite au CNRS, au Laboratoire «Préhistoire et technologie » (UMR 7055 du CNRS, Université Paris Ouest Nanterre). Elle a travaillé dans plusieurs pays d’Afrique, et a notamment dirigé pendant plus de 25 ans un programme de recherche au bord du lac Turkana, dans le nord du Kenya.