A la Une: impôts, le gouvernement va-t-il battre en retraite ?

L'annonce de la nouvelle contribution énergie-climat continue de provoquer des remous, surtout que «le gouvernement prépare d'autres taxes», selon Le Journal du Dimanche. Apparemment, même le Medef part en croisade. Le thème principal de sa prochaine université d'été devrait être : «la France : enfer fiscal». «Impôts, l'avertissement de Bruxelles», prévient donc Le Journal du dimanche en Une ce matin, qui revient sur la mise en garde de la commission européenne contre le trop plein de tâxes. «Les hausses d’impôts en France ont atteint un seuil fatidique», estime Olli Rehn, le vice-président de la commission européenne dans les pages du JDD.

Lever de nouvelles taxes aurait pour effet de casser la croissance et de peser sur l’emploi, estime le vice-président de la commission européenne, pour qui le gouvernement doit à tout prix éviter de faire peser un fardeau supplémentaire sur le travail. Pour Olli Rehn, « La France a engagé des réformes structurelles qui vont dans le bon sens. Mais elle ne va pas assez loin et assez vite dans leur mise en œuvre ». Pour ce libéral proche de Jose Manuel Barroso, « elle doit ouvrir d'avantage à la concurrence son marché des services, énergie et transports, elle doit avoir plus d'audace dans la réforme en cours de son système des retraites et maintenir le cap sur la réduction des déficits»...

L'âge d'or de la retraite à 65 ans

«L'Europe impose son modèle financier, des retraites», s'inquiète l'Humanité dimanche, avec en illustration une photo d'une jeune enfant anglaise qui porte à bout de bras, une pancarte où il est écrit «pas touche à nos retraites». Hé oui, ces réformes auront un impact sur toutes ces nouvelles générations condamnés à travailler plus longtemps selon l'Humanité. C'est le modèle allemand qui prime, où il faut travailler jusqu'à 65 ans et cotisé 45 ans pour toucher une pension à taux plein. Même en Grèce, l'âge de la retraite a reculé de 60 à 65 ans en 2010, il le sera à 67 ans en 2013. La même tendance partout de l'Espagne à la Suède. L'Humanité craint le pire avec la nouvelle réforme des retraites à venir en France, et souligne que si l'âge de la retraite à 60 ans est à nouveau la règle pour les salariés ayant commencé à travailler jeune, comme l'avait promis le candidat Hollande, pour l'immense majorité, l'âge de la retraite est restée à 62 ans comme l'a imposée la réforme Sarkozy.

Vers une réforme du vin

Le vignoble français devrait subir une réforme profonde s'il ne veut pas dépérir. C'est un grand spécialiste en oenologie qui le dit dans les colonnes du Monde. «Une bouteille de Morgon 89 de Marcel Lapierre posée sur le bureau, l'homme s'écrit : voilà mon CV». L'homme c'est Philippe Pacalet, le propriétaire du domaine Lapierre qu'est allé rencontrer Le Monde et pour qui le vignoble français est en état de dégénérescence avancée. Ce dernier estime qu'il faudrait commencer à semer de nouveaux pépins de raisin si l'on veut s'en sortir. «Le problème, c'est pas le sol, c'est la plante», estime celui qui a étudié la vigne à l'école et dans les verres précise Le Monde.

«L'histoire de la dégénérescence aurait commencé en 1789 selon lui avec la révolution. Avant, depuis le Moyen-Age, en Bourgogne notamment, les moines qui avaient introduit le raisin assuraient la sélection et le renouvellement des pieds de vigne, mais lorsqu'on a décapité l'Eglise et vidé les campagnes des ecclésiastiques, on a introduit un nouveau matériel végétal, directement enterré. La vigne s'est reproduite alors de manière asexuée, et non renouvelée, issue du même sang», caricature Le Monde. Les grandes maladies viticoles survenues au XIX ème siècle ont favorisé la généralisation d'un seul genre de vigne asexuée, et clonée. Le constat de ce spécialiste est amère, pour les viticulteurs bio notamment, «le problème, c'est pas le sol, mais bien l'appauvrissement génétique de la plante elle-même, explique ce dernier». «Il faudrait revenir à une culture en franc de pied, à un mode de reproduction sexué qui seul permet le brassage et la création de nouvelles lignées», conclut Philippe Pacalet dans Le Monde.

Infidélité ? Le couple libéral.

Pour les adeptes du bon vin et de bonne chère, Marianne pose une question cruciale. «L'adultère est-il encore un péché» se demande Marianne dans son reportage illustré de vieux clichés coquins des années 1900. «Dans notre époque libérée, l'infidélité est à portée de clic, constate l'hebdo, qui rappelle au passage, que l'adultère ne date pas d'aujourd'hui. Le grand roman de Flaubert, Madame Bovary, est là pour le rappeler. Mais ce qui a changé, aujourd'hui, c'est la visibilité. Exit, les chambrettes clandestines pour se retrouver, on assume très souvent sa double vie». « Sarkozy a étalé ses mariages, démariages et remariages, DSK a trompé tout le monde et renvoyé chacun au mystère de son propre ou malpropre gouffre sexuel», s'amuse Marianne qui constate encore que le fléau de l'adultère touche tous les milieux; toutes les religions.

Alors que le mariage est à nouveau à la mode, «on clique en douce sur le clavier de la libido». Les sites de rencontres adultère ont explosé. Sur internet, l'offre de partenaire se renouvelle comme un crédit à la consommation. «La promotion de l'adultère dans une société hédoniste s'apparente à l'extension du capitalisme libéral aux relations affectives», lit-on dans Marianne. En somme, il faudrait une contre réforme structurelle dans le couple, anti-libérale.

Jeune et jolie : de la liberté à l'asservissement

Le Nouvel Observateur revient lui sur le phénomène « Jeune et Jolie ». C'est à la mode il parait. Les vieux draguent les jeunes. Le Nouvel Observateur revient sur la sortie du film «Jeune et Jolie» de François Ozon. Et particulièrement sur la jeune actrice Marine Vacth. On la voit dénudéee sur une plage, placardée partout en France. La nouvelle égérie d'Yves Saint-Laurent est en passe de devenir une valeur montante du cinéma français, même si cette mannequin de profession n'a que deux films derrière elle. En tous les cas, elle distille dans le film «Jeune et Jolie», «une mélancolie follement cinégénique», estime Le Nouvel Obs. François Ozon, le réalisateur jure n'avoir pas voulu faire un film générationnel. «Je souhaitais aborder le thème de la sexualité chez une fille qui sortait d'un cocon familial presque idéal, qui a tout pour aller bien, et qui pour s'affranchir (de ce cocon) expérimente, cherche où la mène son désir; et finit par se prostituer pour s'émanciper»... Dans le film, l'héroïne vend son corps via internet pour le plaisir de l'interdit, si ce n'est pas générationnel ça, cela y ressemble...

Un musée au cœur de la révolte

Le Parisien nous parle de reines qui s'ennuient davantage : les momies des anciennes pharaonnes. Depuis la révolution en Egypte, le tourisme est en chute libre et la salle des momies royales du grand Musée égyptien du Caire est déserte selon Le Parisien. Désormais dans les galeries du musée, situé malencontreusement sur la désormais célèbre place Tahrir, un musée, riche en sarcophages et statues de la reine Nefertiti, et bien le personnel, entre 500 et 600 employés est plus nombreux que les visiteurs, pour l'essentiel égyptien, a constaté Le Parisien.

«Il faut dire que 13 chars et 3 immenses paniers à salade arborant un drapeau de police du peuple ont de quoi dissuader», racontent les envoyés spéciaux du Parisien. «Avant la révolution de 2011, on avait jusqu'à 20 000 touristes par jour, raconte un employé, on ne pouvait rester dans les trésors de Toutankhamon sans se faire bousculer». Mais depuis, les 80 guides attendent désespérément le client. La crise politique qui secoue le pays depuis l'été n'a évidemment rien arrangé. Alors faute de pouvoir convaincre les médias occidentaux de «vendre» les mérites du tourisme en Egypte, les autorités font la promotion touristique du pays, elles aussi, sur internet. Plusieurs vidéos ont été postées sur you tube avec un message récurent: «le tourisme en Egypte est sûr et fonctionne en dépit des circonstances actuelles».

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