C’est à Toulouse, berceau historique de l’aéronautique française, dans le sud-ouest du pays, que l’Airbus A350, dernier des oiseaux qui y sont nés, a pris son envol hier. Avec succès. Un vol « parfait », s’enthousiasme Le Figaro. Succès « total », selon le journal.
Succès « éclatant », rehausse Le Parisien/Aujourd’hui en France. « L’aérien au 7e ciel », s’exclame en Une Libération. Le Figaro se pâme ce matin devant les lignes « fluides » de l’avion, le design de ses ailes, qui « imite celles d’un oiseau », leur structure en fibre de carbone, qui les rend « assez élastiques pour que l’A 350 puisse quasiment battre des ailes ».
Battre des ailes, c’est bien. Battre Boeing, c’est mieux. Car, comme le prédit Le Figaro, cet avion préfigure le « nouveau choc des titans ». A ma gauche, l’Airbus A350. A ma droite, le Boeing 787 Dreamliner et le 777. « L’enjeu ? Le très lucratif marché des long-courriers ». Lesquels « pèsent près de la moitié des recettes et génèrent les plus fortes marges », explique Libération.
Autre enjeu, l’emploi. L’A350 au total, ce sont « 35 000 personnes dans le monde qui seront impliquées dans sa fabrication pendant toute la durée de vie du programme, soit entre vingt et trente ans », s’enthousiasme Le Figaro. Voilà pourquoi l’avenir s’annonce « radieux », prédit Libération, qui le souligne : l’aéronautique est « la seule filière en pleine forme ».
Et puis ce vol intervient trois jours avant l’ouverture du salon du Bourget. Après le second vol d’essai, « on verra si c’est possible d’y aller pour faire plaisir à tous les passionnés d’aéronautique », dit ce matin le PDG d’Airbus au Parisien/Aujourd’hui en France. Suspense insoutenable.
Exception culturelle : France culture
C’est fait. L’exception culturelle française restera bien exceptionnelle. Tard dans la nuit, les Européens sont parvenus, hier à Luxembourg, à un compromis, certes « boiteux », selon Le Figaro, seul quotidien français à développer ce matin l’information. Mais accord qui permet à la télévision, la radio, le cinéma, la musique et toutes leurs traductions sur internet d’être protégées par la règle de l’« exception culturelle ».
Syrie : des armes américaines
C’est également fait. Les Etats-Unis vont bien livrer des armes aux rebelles syriens. A son tour, l’Amérique a fini par « sauter le pas, formule Le Figaro. Elle fournira un soutien militaire aux groupes rebelles ». Mais le moins que l’on puisse dire, constate le journal, est que la décision a connu un « accouchement difficile », Barack Obama craignant un scénario « à l’afghane ». Toutefois, la crainte de voir la rébellion « s’effondrer » et le « dictateur syrien » se retrouver en position de « dicter ses volontés » lors la conférence de paix censée se tenir à Genève a « convaincu » Washington, explique le quotidien.
Quelles armes américaines pour la rébellion syrienne ? Selon Le New York Times, cité par Libération, il pourrait s’agir de « matériel antichars », mais « pas de missiles antiaériens », que réclament les insurgés.
Iran : l'heure des bilans
Premier tour de la présidentielle, hier, vendredi 14 juin, en Iran. Pas encore de résultats dans la presse écrite, bien sûr, mais toujours des bilans. Le Figaro dresse celui des deux mandats du président sortant Mahmoud Ahmadinejad. Et son solde de tous comptes est sans appel. En huit ans, « l’imprévisible président » à provoqué « l’isolement international de l’Iran et la faillite de son économie ». Fermez le ban !
Mais, contrairement à l’ancien président Hachemi Rafsandjani, lui aussi éliminé, Mahmoud Ahmadinejad « n’a pas été humilié », concède Le Figaro.
Pour sa sortie, Mahmoud Ahmadinejad a même adressé un vrai « pied de nez » à « celui qui avait lancé sa carrière », le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, souligne Libération. Le désormais ancien président iranien n’est en effet allé voter qu’à 16 h 30. « Un vote rapide et sans commentaire », note le journal, un « dernier défi ».
Guinée : l’hyperprésident
A Londres, cette conférence sur les enjeux du G8, qui doit s’ouvrir en début de semaine prochaine en Irlande. Le Premier ministre britannique y a invité le président guinéen. C’est devant les représentants des territoires britanniques d’outre-mer, réunis pour discuter de l’évasion fiscale, l’une des priorités du prochain G8, qu’Alpha Condé va inviter les occidentaux à « mettre fin au pillage » des ressources africaines. Le président guinéen le dit ce matin au Figaro, prônant surtout la « transparence dans la production minière ».
Alpha Condé compte lancer un « appel » aux pays industrialisés « pour qu’ils nous accompagnent dans un processus permettant que nos matières premières nous soient payées à leur juste prix. L’objectif, dit-il, c’est un commerce équitable ».
Interrogé par Le Figaro sur le dialogue politique dans son pays, le chef de l’Etat guinéen accuse l’opposition d’être « composée d’anciens premiers ministres qui ont (…) ont mis la Guinée à terre. Ils font tout pour bloquer le changement, dit-il au journal français. Mais nous sommes arrivés (…) à des conditions de transparence qui sont désormais acquises. Il y aura des élections inclusives », déclare Alpha Condé au Figaro.
Fisc : retour au bercail
Retour en France, c’est le cas de le dire, pour des exilés fiscaux. Et par milliers. C’est Le Parisien/Aujourd’hui en France qui le révèle. La Direction nationale de vérification des situations fiscales a vu « affluer », ces derniers mois, des « demandes volontaires de régularisation ».
Le quotidien fournit le chiffre. « Près de 5 000 contribuables français se sont rapprochés de Bercy pour connaître les modalités d’un rapatriement de leurs avoirs et les pénalités encourues. Un raz de marée », lance Le Parisien/Aujourd’hui en France, essentiellement en provenance de Suisse, car « plus personne ne se sent à l’abri ». D’autant, ajoute le confrère, d’autant qu’aujourd’hui, la tendance « n’est pas à la clémence ».
DSK : affaires privées
Et puis, qu’on se le dise, Dominique Strauss-Kahn n’est pas un proxénète ! Etant rappelé que le parquet de Lille a requis un non-lieu en faveur de l’ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI) dans l’affaire du Carlton de Lille, ce palace du nord de la France ou Dominique Strauss-Kahn et ses amis ont souvent organisé des parties fines, ce même parquet estime que si DSK était le « principal bénéficiaire » des soirées avec des prostituées, « cela n’en fait pas pour autant un proxénète ». C’est ce qui est écrit dans le réquisitoire que s’est procuré Le Figaro.
Etant également rappelé que certaines des femmes qui ont participé à ces partouzes étaient bien des prostituées, le parquet se garde de trancher, estimant que « faire la différence entre une libertine et une prostituée » n’est pas chose aisée, quand la « finalité des ces échanges (est) non de satisfaire une relation intellectuelle mais une relation sexuelle », rapporte le quotidien. Certes.
Conclusion du parquet, cité par Le Figaro, le comportement sexuel de Dominique Strauss-Kahn « ne relève pas du droit mais de la morale ». Nuance.
Foot : écureuils tombés de la branche
Manuel Amoros quitte le Bénin. Le sélectionneur des Ecureuils du Bénin le dit ce matin au Parisien/Aujourd’hui en France : « Je ne serai pas sur le banc de touche contre le Mali ». L’ancienne « gloire du football français » a négocié une séparation « à l’amiable », énonce le journal. Outre un incident durant lequel il a été publiquement agressé avant un entraînement, Manuel Amoros « n’a également pas digéré l’interventionnisme du président de sa fédération », complète le quotidien. A quelques jours du match face à l’Algérie, dimanche dernier, le boss du football béninois « a fait modifier la liste établie par Manuel Amoros ». Pour lui, donc, fini les Ecureuils. Selon le journal, l’entraineur français aurait des « contacts » avec le club algérien de la JS Kabylie. L’ancien défenseur de l’OM « espère déjà un nouveau défi. Sera-t-il africain ? », se demande Le Parisien/Aujourd’hui en France. C’est tout le mal qu’on souhaite à l’ancienne star.