Vous connaissez l'adage, l'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. C'est sans doute au nom de ce bon vieux principe que le Bouthan, à l'origine de cette Journée mondiale, a adopté comme statistique officielle le « bonheur national brut » au lieu du produit national brut.
En déplaçant le curseur des statistiques, le gouvernement de ce petit royaume a fixé un nouvel objectif à l'action publique. Ce qui compte ce n'est pas le toujours plus mais le mieux être. Cette initiative prise par un roi philosophe n'a pas fait beaucoup d'émules dans le reste du monde. Les dirigeants élus des sociétés occidentales craignent peut-être la sanction des électeurs au cas où l'indice du « bonheur national brut » se mette à refluer. Néanmoins de plus en plus d'experts s'accordent à dire que la statistique la plus répandue sur la planète, le PIB, n'est plus pertinent pour mesurer l'évolution du pays.
Dans leur rapport sur le bonheur, les Nations unies relèvent que les Américains sont aussi heureux aujourd'hui qu'après la fin de la Seconde Guerre mondiale alors que leur PIB a triplé. Il n'y a pas de corrélation entre le volume des biens créé et le ressenti des individus. Sans doute parce que les inégalités ont cru à des niveaux très élevés au cours des dernières décennies sur le sol américain. Mais aussi parce qu'à partir d'un certain stade de prospérité d'autres facteurs sont à prendre en compte.
Les enjeux sociaux ou environnementaux
La croissance qui est l'alpha et l'oméga de toutes les politiques économiques menées aujourd'hui à travers le monde est devenue contre-productive parce qu'elle se fait au détriment de la planète, aux détriments des groupes les plus faibles. Le mode de vie des Terriens les plus riches met en péril la survie des plus pauvres constatent les auteurs du rapport onusien.
Cette journée cherche à sensibiliter gouvernants et gouvernés. La route sera longue, souvenez vous en 2008, après la crise financière, le président Sarkozy a invité une brochette d'experts à réfléchir à de nouveaux indicateurs économiques et leurs propositions sont restées lettre morte jusqu'à maintenant.
C’est quand le bonheur ?
C’est ici et maintenant au travail, parait-il pour beaucoup d'entre nous. D'après une enquête réalisée l'année dernière (pour le groupe BPI) à travers 16 pays, plus de huit salariés sur dix ont du plaisir à venir travailler.
Ce résultat peut sembler paradoxal car on n'a jamais autant parlé des tensions dans le monde de l'entreprise, des fameux risques psycho-sociaux qui mènent parfois les plus fragiles au suicide.
Pour les entreprises, le bien-être au travail c'est aussi un moyen d'améliorer leurs performances. Ce n'est pas un hasard si Google dépense des millions de dollars pour conserver la première place dans le classement établi par Fortune de l'entreprise où il fait bon travailler.
Mais la notion du bonheur au travail est toute relative, l'enseigne britannique Prêt A Manger avait la réputation d'être un employeur modèle soucieux du bien-être de ses salariés jusqu'au jour où elle a licencié l'un d'entre eux parce qu'il voulait monter un syndicat !
En bref dans l'économie
Chypre, un banquier français suggère de faire payer les Russes
Selon Baudoin Prot, le patron de la BNP, il est souhaitable que la Russie participe au sauvetage de l'île, qui ne doit pas, dit-il reposer sur les seules classes moyennes européennes. Les oligarques russes et leurs entreprises sont les premiers clients étrangers des banques chypriotes où ils ont trouvé la discrétion souhaitée pour protéger leurs avoirs.
En Finlande, le gouvernement envisage de taxer le troc
L'administration fiscale vise les échanges de services, tout ce qui relève de l'économie solidaire, notamment les entreprises qui ont créées une monnaie virtuelle pour favoriser les échanges. Helsinki voudrait ainsi éviter le dérapage budgétaire. Il y a de la marge, la Finlande fait partie des rares pays qui bénéficient encore du triple A.