Le « cauchemar Merah » titre Le Monde dans sa page Décryptage qui propose une sélection de dessins parus dans les journaux, un an après cette série de meurtres (sept personnes -dont trois enfants juifs- abattues de sang froid au nom de l’islam). L’un de ces dessins montre un islamiste qui éructe contre « La Liberté guidant le peuple », le tableau de Delacroix figurant une femme dévêtue. Il lui lance : « Va t’habiller salope ! »
« Un an après que reste-t-il de l’affaire Merah ? » demande Le Monde. Sa réponse : « Un juge qui recherche des complicités éventuelles du tueur. Un seul mis en examen, son frère Abdelkader, qui assure n’avoir pas eu connaissance des projets criminels de Mohamed. Et des familles en deuil, inconsolables face à l’inexplicable ».
A propos de ces familles, que le président Hollande rencontrera demain à Toulouse, on lit dans Libération qu’« elles cherchent toujours à comprendre les dysfonctionnements des services de renseignement et à cerner les responsabilités de certains de leurs membres. La DCRI –les services français de renseignements– avait en effet relâché fin 2011 la surveillance de cet islamiste radical repéré cinq ans auparavant, au moment même des préparatifs des attentats ».
Ce matin, la Une de Libération se partage entre l’affaire Merah et un autre sujet qui n’a rien à voir : la réserve parlementaire. Il s’agit de l’argent mis à la disposition des députés et sénateurs pour le financement des associations et autres collectivités dans leurs circonscriptions. Une « cassette » qui se chiffre chaque année en dizaines de millions d’euros et dont l’emploi n’obéit à aucune règle.
La réserve parlementaire constitue pour Libération un « déni de démocratie », et même si l’actuel président de l’Assemblée a promis de publier le détail des dépenses, l’enquête de Libération montre que seuls 80 parlementaires, sur un total de plus de 900, ont accepté le jouer la transparence.
Les juristes contre le mariage gay
Le Figaro publie l’appel des juristes contre le mariage homosexuel. Ils sont 170, juristes ou bien historiens du droit, la plupart bien connus dans le milieu universitaire. Leur pétition intervient 15 jours avant l’examen au Sénat du texte instituant le mariage pour tous en France.
Mais ce n’est pas tant le mariage homo qui inquiète ces juristes que son prolongement : leur plaidoyer met en garde contre l’avènement d’un « marché des enfants ». Pour eux, la réforme « invite à aller fabriquer des enfants à l’étranger, ce qui est déjà inacceptable, en attendant de dénoncer l’injustice de la sélection par l’argent pour organiser le marché des enfants ».
Pour finir, les juristes demandent au Sénat de renoncer à un texte qui est celui de « l’esclavage moderne des femmes et de la nouvelle traite des enfants ».
A lire dans Le Figaro qui consacre son principal titre de Une non pas au mariage homo mais à la Syrie, sous forme de question : « la France doit-elle armer les rebelles syriens ? » « Non », répond, en substance, l’éditorialiste du Figaro qui revient sur l’initiative prise cette semaine par François Hollande.
Un président français qui, à ses yeux, « joue avec le feu », peut-être « grisé » qu’il est par son succès militaire remporté au Mali. Il jouerait avec le feu car, devant la montée en puissance des groupes jihadistes et salafistes en Syrie « la fourniture d’armes ne réduira pas le risque de radicalisation de la rébellion, ni celui de se retrouver face à pouvoir hostile une fois le conflit fini ».
Le Figaro dénonce un « dangereux cavalier seul » de François Hollande. Sur la même question, Le Monde est plus partagé : « certes il y a des risques dans la nouvelle position de Paris et de Londres, mais il y a plus de risques encore à ne rien faire ».
Les mafias de la prostitution
Consacré au thème de la prostitution, le titre à la Une du Parisien affirme que « les mafias sont plus fortes que la loi ». C’est le constat qui s’impose, dix ans après la loi qui pénalise le racolage passif pour combattre les réseaux.
Dix ans après, de nombreuses femmes continuent d’être exploitées, d’où les nouvelles pistes sur lesquelles travaille le gouvernement français. Parmi elles, la pénalisation du client, comme cela existe déjà en Suède.
Plus rapidement, La Croix revient en Une sur les débuts du nouveau pape, sous ce titre « Un nom, un programme ».
L’Equipe lance cette injonction au XV de France qui jouera ce soir contre l’Ecosse son dernier match dans le tournoi des VI Nations : « Jouez le jeu ! », (autrement dit : « lâchez-vous ! »).
En football, le Paris St-Germain jouera donc le mois prochain contre le grand Barcelone en Ligue des champions, d’où ce titre de L’Equipe : « Barça, le gros poisson d’avril ».
Pour finir, non pas une histoire de poisson mais de pingouin. Mais qui est donc ce pingouin que chante Carla Bruni ? Se demandent Libération et d’autres journaux comme Le Figaro et Le Parisien.
Dans l’une des chansons de son nouveau disque, l’ex-première dame de France épingle un mystérieux pingouin « au petit air souverain », qui a « l’air tout seul dans son jardin », et « n’a pas les manières d’un châtelain ».
Qui se cache derrière ce portrait ? Certains reconnaissent François Hollande, le successeur du mari de Carla Bruni. Et donc ça n’a rien d’une blague, même si la sortie de l’album en question est prévue... pour le 1er avril.