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Tragédie ou fulgurance triomphale? La trajectoire politique du leader du PAIGC (Parti africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap Vert) étonne encore aujourd’hui. Voici un des très rares privilégiés du colonialisme portugais qui, très jeune, embrasse le marxisme qu’il va profondément le rénover. Agronome efficace, il mobilise le peuple de Guinée-Bissau dans une guerre de libération exemplaire qui permettra de proclamer l’indépendance dès le 2 septembre 1973, bien avant la chute du régime colonialiste en 1974. Or, très étrangement, il est assassiné le 20 janvier 1973. Son rêve d’unir la Guinée-Bissau et le Cap Vert ne lui survivra pas tout comme sa vision de la révolution africaine. Que reste-t-il donc de lui ? Avec Antonio Thomas, de Makerere University (Ouganda), auteur d’une biographie de Cabral, Fazedor de Utopias (Faiseur d’Utopies, Lisbonne, Tinta-da-China, 2008).