Au-delà des frontières n’est pas uniquement de la danse contemporaine africaine, il y a aussi du théâtre, de la musique, de la peinture abstraite et un funambule. En convoquant sur scène différentes disciplines artistiques et la technologie de l’image, Salia Sanou rompt avec une certaine création traditionnelle africaine. Il imagine alors un voyage sans destination, une réflexion sur la possibilité d’un dialogue entre les cultures pour abolir les frontières géographiques, mentales et imaginaires. Dans son nouveau spectacle très poétique qui ressemble à une fable des temps modernes, quatre danseurs semblent rétablir le contact avec des énergies africaines anciennes. « Ils réveillent la peur qui dort en nous depuis la nuit des temps, celle d’aller vers l’autre, au-delà des frontières, quelles qu’elles soient, ici ou ailleurs. L’art est là pour créer ces passages vers l’utopie, l’espoir ».