Le conseil des ministres doit adopter ce mercredi la loi visant à la création de 150.000 emplois d’avenir à destinations des jeunes de moins de 26 ans : une initiative diversement appréciée.
« Face à la crise : Hollande ressort les emplois aidés », déplore Le Figaro en Une. Le Figaro pour qui emplois aidés = emplois fictifs… Le gouvernement va donc dans la mauvaise direction. Alors quel est le bon chemin ?
Réponse du Figaro : « d’innombrables rapports ont déjà détaillé par le menu les mesures à prendre sans attendre. Tous recommandent de baisser rapidement et fortement le coût du travail en France, en réduisant les charges des entreprises. De rendre beaucoup plus flexible un marché de l’emploi totalement sclérosé par une réglementation toujours plus contraignante, illisible et, in fine, dissuasive. De mettre en place une politique fiscale favorable à l’investissement, qui ne change pas chaque année au gré des besoins financiers de l’État. Tout cela est largement connu du gouvernement, souligne Le Figaro. Mais réclame une volonté et un courage dont il n’a pas encore donné le moindre signe. »
Analyse différente, on s’en serait douté, pour Libération. « Emplois-jeunes : la gauche réembauche », s’exclame le journal. En effet, précise-t-il, « 15 ans après, le gouvernement relance la mesure phare de l’ère Jospin et crée 150.000 contrats d’avenir réservés au 16-25 ans. » Pour Libération, « ces contrats pourraient permettre d’améliorer à court terme la situation de l’emploi des jeunes. (…) La France est frappée d’une double anomalie, constate le journal : les taux d’échec et les difficultés des jeunes sur le marché du travail sont supérieurs à ceux des autres pays européens ; et, dans le même temps, la France est le pays où les transferts intergénérationnels sont les plus injustes et les plus inefficaces tant ils sont défavorables à la jeunesse. Dans cette perspective, le retour d’une version a minima des emplois-jeunes est sans doute utile, relève Libération, mais il manque une grande ambition à ce dispositif étriqué. A la petite politique, les temps mauvais réclament de substituer un renversement des priorités. »
« L’avenir, c’est l’emploi durable », renchérit L’Humanité. L’Humanité qui qualifie les emplois d’avenir de « bouffée d’oxygène », mais qui « laisse entière la question d’une insertion pérenne dans l’emploi. »
Et puis toujours sur la même ligne, cette analyse de L’Alsace : « cette mesure destinée aux jeunes peu qualifiés est lancée au bon moment. Cette population est particulièrement fragile et il est logique de leur venir en aide – c’est même un devoir de solidarité. (…) Mais, tempère le quotidien alsacien, malgré leur nom plein d’optimisme, ces emplois d’avenir ne résoudront ni les difficultés globales des sans-diplômes ou des trop faiblement diplômés. Et comme leur 'ancêtre', les 'emplois-jeunes' de 1997, ils seront contestés pour leur efficacité à long terme et leur coût. »
Un « gag de mauvais goût » ?
Beaucoup de commentaires également sur la baisse des prix du carburant… Finalement, le gouvernement a tranché : ce sera une baisse jusqu’à 6 centimes par litre, financée par l’Etat et les distributeurs, sur une durée de trois mois. Les commentateurs ne sont guère enthousiastes… « Franchement pas de quoi klaxonner bruyamment, sauf à nous faire prendre des pompes à essence pour des lanternes ! », s’exclame La République du Centre.
Le Journal de la Haute-Marne a fait les comptes : « 72 euros. C’est, à peu de choses près, l’économie que ferait annuellement un ménage français sur ses pleins de carburant si la baisse de 6 centimes par litre annoncée hier était étendue sur 365 jours. Une broutille. »
Le Courrier Picard enfonce le clou : « la hausse de ces derniers mois est telle que la somme de 6 centimes semble un gag de mauvais goût, même si la plaisanterie peut coûter trois cents millions d'euros à l’État. (…) C’est de toute façon une mesure 'en attendant de trouver mieux' et qui arrive bien tard. »
50 médailles pour la France ?
A la Une du Parisien : « les Jeux paralympiques s’ouvrent ce soir » Le Parisien qui consacre deux pleines pages à l’événement : « après le succès des JO, Londres rallume la flamme, s’exclame le journal. Emmenée par des sportifs au parcours exceptionnels, la France espère décrocher 50 médailles. »
Parmi les espoirs, Le Parisien cite Joël Jeannot en handbike, vélo actionné par les bras ; Michael Jeremiasz et Stéphane Houdet en tennis en chaise, simple et double ; ou encore Marie-Amélie Le Fur, sur 100 m, 200 m et saut en longueur. Amputée d’une jambe après un accident de scooter, à l’âge de 15 ans, la jeune femme court avec une prothèse du même type que celle du sud-africain Pistorius.
Deux pleines pages dans Le Parisien, donc, et à peine un quart de page dans L’Equipe… Justement, avec ce titre : « la difficile exposition des Jeux Paralympiques » Mais cela concerne la télévision. Pas de retransmissions en direct sur les chaînes publiques, nous apprend le quotidien sportif, seulement des magazines quotidiens. Seule chaîne en France à retransmettre ces Jeux en direct : la chaîne locale TV 8 Mont-Blanc !