Le géant brésilien du fer Vale se lance dans l'huile de palme

Il s'agit pour le groupe minier de réduire ses coûts de carburant, en produisant son propre biodiesel à partir d'huile de palme

L'extraction des métaux dans les carrières et les mines réclame de plus en plus de carburant. A mesure que les minerais perdent en teneur, les engins miniers sont devenus des monstres, qui doivent charrier des quantités de plus en plus grandes de matériau.

Parmi les coûts de production des groupes miniers, le poste carburant est donc devenu l'un des plus lourds, d'autant que les prix du pétrole ont encore atteint des sommets cette année. Le groupe minier brésilien Vale, géant mondial du fer, est concerné au premier chef. Avec non seulement ses engins miniers, mais ses camions, ses trains, et ses bateaux dont certains les « Valemax » sont devenus des géants des mers, Vale consacre 13,5% de ses dépenses au carburant. Il consomme le tiers du diesel du Brésil !

On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Le groupe minier a donc décidé de se lancer dans la fabrication de son propre biocarburant à base d'huile de palme. Selon le Financial Times, Vale a fait l'acquisition de 175 000 hectares de terres défrichées en Amazonie consacrées à cette culture. Avec le projet de construire, d'ici trois ans, la plus grande usine de transformation au monde : 600 tonnes de fruits par heure !

En 2019, ce sont 600 000 tonnes annuelles d'huile de palme transformable en biodiesel qui devraient sortir de cette usine de l'Etat du Para. Un investissement de 500 millions de dollars, certes, mais qui devrait permettre au groupe de diminuer d'un tiers sa facture de biocarburant. Et lui permettre de vendre éventuellement le surplus au Brésil, qui imposera, en 2020, 5% de biocarburant dans le diesel. 

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