L'Union européenne et les Etats-Unis reconnaissent leurs produits « bio » respectifs

A partir d'aujourd'hui, vendredi 1er juin, les produits alimentaires estampillés « bio » en Europe sont reconnus aux Etats-Unis et inversement. Les échanges sont encore minimes mais les marchés gigantesques.

 

Jusqu'à présent, un produit certifié bio en Europe avait besoin d'un label américain pour pénétrer aux Etats-Unis. De même, un produit biologique américain avait besoin d'une certification européenne pour entrer comme tel dans l'Union. C'est fini désormais : la réciprocité est reconnue, les formalités seront donc divisées par deux pour un même produit lorsqu'il traversera l'Atlantique. Si un accord a pu être trouvé - après deux ans de palabres tout de même -, c'est que les exigences de production biologique sont quasiment semblables en Europe et aux Etats-Unis. Seules différences : aux Etats-Unis, le traitement antibiotique des poires et des pommes est autorisé lors d'une infection bactérienne généralisée dans les vergers ; en Europe, depuis 2009, ce sont les élevages qui ont droit à trois traitements antibiotiques annuels, ce qui n'est pas le cas aux Etats-Unis. Des certifications supplémentaires seront donc demandées pour ces seuls produits.

L'Europe et les Etats-Unis sont « les » deux grands marchés pour les produits biologiques : 95% de la consommation mondiale, 50 milliards de dollars en tout et une croissance annuelle de 7% qui ne se dément pas, malgré la crise. Mais jusqu'à présent, les échanges de produits biologiques de part et d'autre de l'Atlantique étaient très réduits. Si les Etats-Unis importent beaucoup de fruits et légumes frais, de céréales et de viandes biologiques, ils viennent avant tout d'Amérique latine. Tandis que les Européens privilégient l'achat de produits européens ; Il faut dire qu'ils ont un quart des surfaces agricoles bio du monde. Mais la simplification des procédures pourrait permettre de développer le commerce bio transatlantique, même s'il ne s'agit dans un premier temps que de faire grossir quelques niches : les Européens pourraient importer plus de lentilles bio, de germes de soja, de riz sauvage, de poires et de raisin bio des Etats-Unis. Quant aux Américains, ils s'intéressent pour l'instant avant tout à deux produits bio européens : son huile d'olive et son chocolat.

 

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