«Mandat» confié par la Société des Nations (S.D.N.) à la France et à la Grande-Bretagne, le Cameroun est devenu un «territoire sous tutelle» après la création de l’ONU. Ce nouveau statut permet au Cameroun de s’adresser directement aux représentants des Etats réunis à New York. En même temps, les réformes décidées par la France en 1945-1946 enferment le Cameroun dans le nouveau système colonial issu de la conférence de Brazzaville. C’est l’U.P.C., créée en 1948, qui incarne le renouveau de l’idée nationale. Diabolisée, combattue, décapitée, l’U.P.C. est écartée des bénéfices de la «décolonisation», mais reste bien implantée dans les mémoires.
AvecPhilippe Nken Ndjeng, auteur de L’idée nationale dans le Cameroun francophone, 1920-1960 (Editions, L’Harmattan).