Retour aujourd’hui sur le 25ème FIPA, Festival international des programmes audio-visuels qui s’est déroulé fin janvier 2012 à Biarritz dans le sud-ouest de la France. Le FIPA, c'est le plus important festival de télévision en France. Albéric de Gouville revient sur le FIPA à partir des films et séries qui ont été primés, à commencer par le «FIPA d'or» des séries, attribué à Kaboul Kitchen, une série diffusée depuis 2 semaines sur Canal +.
Kaboul Kitchen est une série en 12 épisodes de 30 minutes qui est la chronique dans le Kaboul des années 2000 d'un restaurant L'Atmosphère de son vrai nom, un restaurant réservé aux expatriés. Le restaurant a été monté par Marc Victor, un ancien journaliste, qui a notamment été correspondant de RFI au Cambodge. Marc Victor s'est inspiré de son expérience pour co-écrire la série. Kaboul Kitchen est une comédie, mais une comédie souvent très réaliste sur la société afghane. Allan Mauduit, est le co-auteur et co-réalisateur de la série, tandis que Gilbert Melki interprète le rôle principal, celui de Jacky le patron du Kaboul Kitchen. Simon Abkarian interprète un colonel afghan, un seigneur de guerre qui vit dans un opium palace et qui veut se présenter aux élections.
Pour rester dans l'univers des séries politiques : «Les hommes de l'ombre» , l'autre série française en compétition cette année au FIPA, qui a été récompensée via son actrice principale Nathalie Baye, prix d'interprétation féminine. «Les hommes de l'ombre» nous plonge dans les coulisses d'une élection présidentielle en France. Nathalie Baye interprète une candidate à la présidentielle qui décide de se présenter après avoir été convaincue par un homme de communication. Et le communicant qui la conseille est interprété par Bruno Wolkovitch, séduit par le scénario co-signé par l'écrivain Dan Franck. Au centre de cette série, il y a la bataille entre deux communicants... deux anciens amis qui vont chacun défendre un candidat différent. Dans le rôle de celui qui va trahir, Gregory Fitoussi.
Du coté des «fictions unitaires», c'est-à-dire des longs métrages réalisés pour la télévision. Le FIPA d'or revient à un habitué de Biarritz puisqu'il avait déja obtenu, il y a quelques années, un FIPA d'honneur, Gérard Mordillat. Il est récompensé pour les 5 parties du monde, un film qui se déroule en 1969 dans un bar de Toulon, au moment où l'on voit en direct à la télévision le 1er homme marcher sur la lune. Gérard Mordillat raconte l'histoire de marins dans un bar de prostituées.
Au FIPA, il y a aussi de très nombreux documentaires.
Avec notamment chaque année, un prix très attendu, le prix Michel Mitrani, du nom du fondateur du FIPA. Et cette année, il est revenu à la jeune cinéaste belge Lotte Stoops pour Grande Hotel, un documentaire sur un gigantesque hôtel du Mozambique, à l'abandon depuis les années 60 où vivent des milliers de personnes dans des conditions souvent précaires. Le cinéaste français Arnaud Bedouet, membre du jury, évoque ce Grande Hotel, toujours au micro d’Albéric de Gouville.