Le mot «Lobi» vient de «loubi» qui est une contraction «lou», forêt et «bi», enfants. Ce qui donne « enfants de la forêt ». Le peuple, ce sont les lobi et la langue c’est le lobiri. Les populations, de ce qu’on appelle le rameau Lobi, habitent une partie du Burkina Faso, débordant un peu au Ghana et en Côte d'Ivoire, où ils occupent une région au nord de Bouna. D'après des traditions orales, les premiers Lobi franchirent le Mouhoun (anciennement Volta Noire) vers 1770 arrivant de l'actuel Ghana et s'installèrent près de Batié. Aujourd’hui, les principaux centres sont Bouna en Côte d'Ivoire, Diébougou et Gaoua au Burkina Faso, Lawra, Wa et Kampté au Ghana. C’est l’un des peuples d’Afrique qui a su garder intactes sa culture et ses traditions.
Il convient de nuancer une telle affirmation. Car, en réalité, la société lobi est aujourd’hui prise en tenaille entre la tradition et le monde extérieur qui ne cesse de frapper aux portes. Même si on continue de porter de nombreuses amulettes protectrices, même si on s’incline toujours devant les autels, même si on n’ose pas remettre ouvertement en question les pratiques ancestrales, les choses changent tout doucement. On vénère toujours l’être suprême, Thagba, créateur de tous les êtres vivants. Mais on n’habite plus les maisons forteresses appelées Soukala, et on se laisse gagner par des nouvelles façons de vivre.
Invités : - Palenfo Sié Wolimité. Artiste peintre, musicien, sculpteur, traducteur et guide touristique à l’Office National du Tourisme du Burkina Faso - Konaté Youssef est guide de l’association APRO TOUR/PAC.