Le Guatemala sous l’emprise de la violence (rediffusion)
Par :
Zoé Berri
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Avec un des taux d’homicides les plus élevés du continent, ce pays d’Amérique Centrale s’apprête à élire, le 11 septembre 2011, un militaire à la présidence.Six mille homicides en 2010, des têtes coupées dans les rues… Le Guatemala élira le 11 septembre son président, ses députés et ses maires dans un climat de tension. L’assassinat, en mai 2011, de 27 paysans dans un département frontalier avec le Mexique, et celui du chanteur compositeur argentin Facundo Cabral, en juin, ont attiré l’attention des pays de la région, de l’Europe et de Washington sur ce petit État d’Amérique Centrale.
Et si le Guatemala devenait le refuge de la mafia combattue par les autorités mexicaines? Sa position stratégique en fait un passage obligé pour les cartels qui s’affrontent au Mexique. Le prochain gouvernement devra lutter sur plusieurs fronts : celui de la violence urbaine et d’un trafic de drogue qui a pénétré la vie politique locale depuis plusieurs années. Et les Guatémaltèques verraient bien, pour assurer cette tâche, un homme fort à la tête de l’État : le général Otto Pérez, favori des élections. Mais, certains craignent le retour d’un militaire, 15 ans après la fin du conflit civil qui a déchiré le pays durant 30 ans.