Les Etats-Unis devraient ainsi augmenter de 15% les superficies. La Chine premier consommateur de coton mais aussi premier producteur, devrait consacrer 5% d'hectares supplémentaires. Quant à l'Inde, où les semis ont déjà commencé dans les régions qui ne sont pas tributaires de la mousson estivale, elle devrait pouvoir produire une récolte record, après une augmentation de 10% des surfaces. Peut-être de quoi dégager un surplus à l'export - pour l'instant la fibre subit toujours un embargo, seul le fil peut être exporté depuis quelques jours.
En Afrique de l'Ouest enfin, le Burkina Faso et le Mali espèrent augmenter au moins de trois quarts leur production. Après une récolte 2010-2011 très amoindrie par les inondations au Pakistan, en Chine et en Australie, la production 2011-2012 devrait au total progresser de 12% d'après le Conseil international du coton, l'ICAC, pour atteindre 27 millions 400 mille tonnes. Un record.
Pourtant cette augmentation des surfaces n'est pas à même, selon l'ICAC, de faire baisser considérablement les cours. D'abord elle est moins importante que prévu. Aux Etats-Unis on attendait non pas 15% mais 20% d'hectares supplémentaires. La Chine s'attendait aussi à une production bien plus imposante. Pékin a dû en urgence annoncer qu'elle achèterait à un prix minimum supérieur aux cours de New York le coton des producteurs chinois, pour les motiver, mais aussi pour encourager l'industrie textile à se tourner davantage vers d'autres fibres, synthétiques, moins onéreuses. Les stocks de fin de campagne l'an prochain, s'ils augmentent, ne seront finalement pas beaucoup plus confortables par rapport à la demande de coton, que cette année.