Le logo Total se répand le long des routes kenyanes. Depuis que le groupe français a racheté la filiale du géant américain Chevron, Total est devenu le premier distributeur de carburants dans le pays, avec près de 200 stations services et cinq des six aéroports à desservir en kérosène.
Déjà numéro un dans la distribution de produits pétroliers en Afrique, Total continue ainsi de prendre des parts de marché, à mesure que ses grands concurrents désertent les uns après les autres le continent ! Depuis la première vague d’acquisitions dans les années 90 en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, c’est en Afrique orientale que le groupe français s’étend désormais. Il y a quatre ans, Total a ainsi profité du départ d’Exxon d’Ethiopie, de Zambie et du Zimbabwe.
Avec le Kenya, le groupe pétrolier français met la main sur le troisième marché d’Afrique subsaharienne derrière l’Afrique du Sud et le Nigeria. « La consommation de carburants progresse au Kenya, et en Afrique en général, de façon régulière, explique un responsable régional de Total, même si ce n’est pas au rythme des pays asiatiques comme la Chine. Nous voulons aussi être présents en Asie, mais nous n’avons pas une implantation aussi ancienne que nos concurrents. Ici en Afrique, nos résultats sont bons. Pourquoi partir ? ».
Alors que les autres majors ont adopté la division en lignes de métiers, où l’on pilote séparément la distribution des carburants, du gaz ou des lubrifiants, à des centaines de milliers de kilomètres de distance, Total se félicite de son organisation régionale, plus proche du terrain, qui lui permet de contrôler les volumes et la qualité des carburants, du gaz ou des lubrifiants livrés par camion sur tout le territoire. La condition, souligne le directeur de Total Kenya, pour que l’activité soit rentable et donc pérenne.