Début juillet 2010, le festival de La Rochelle dirigé par Prune Engler présentait une intégrale de l’œuvre de Pierre Etaix, restaurée et remastérisée grâce à la fondation Technicolor et à la fondation Gann.
L’intégrale de cette œuvre si singulière est désormais visible dans les salles, sauf Le Soupirant, un des films préférés du cinéaste, encore coincée pour des problèmes juridico-financiers, ces mêmes problèmes d’ailleurs qui nous ont privé de l’œuvre de ce grand monsieur du cinéma français pendant plus de 20 ans.
Auteur inclassable, amoureux du music-hall, du cirque, du cinéma, dessinateur de talent, Pierre Etaix, digne héritier d’une longue tradition de burlesque, a démarré dans le cinéma, presque par hasard, en rencontrant Jacques Tati. Personnage singulier, il a créé une œuvre forte à son image, à la fois singulière, attachante, drôle et tendre en quelques films seulement, et s’est composé un personnage qu’il interprète avec douceur et malice.
Quelques repères : Le Soupirant en 1963, Rupture, Yoyo en 1965, Tant qu’on a la santé en 1966, Le pays de Cocagne et Le Grand Amour en 1969.
Ce dernier film triste constat d’une société de consommation en plein délire au lendemain de 1968, ne lui fut pas pardonné et le cinéaste reprit la route au music-hall ou en tournée avec les gens du cirque, qu’il aimait par-dessus tout, au point de créer avec sa première femme Annie Fratellini, la première école nationale du cirque. La déléguée générale du festival de La Rochelle rappelle au micro de Catherine Ruelle l’importance de l’œuvre de Pierre Etaix.
Jean-Claude Carrière, son acolyte depuis le premier film trace à son tour, toujours au micro de Catherine Ruelle le portrait de cet artiste protéiforme. Enfin, Pierre Etaix rencontré au festival de La Rochelle évoque la restauration de son œuvre, l’école du cirque et sa carrière toujours au micro de Catherine Ruelle. Pierre Etaix artiste inclassable, inlassable et passionné s’apprête à repartir sur les routes avec un spectacle de music-hall qui démarrera en Suisse à la rentrée.