Christian Escoudé est l'un des virtuoses de la guitare manouche les plus atypiques. Jamais bloqué dans la redite de Django, il ne pas fait l'unanimité mais reste l'un des chercheurs les plus acharnés d'un style toujours plus personnel. Un père tzigane et guitariste, une mère charentaise, Christian Escoudé naît en 1947. Son père fait les bals musette de la région. Il voue une passion sans bornes à Django Reinhardt qu’il transmet à son fils qu’il initie à la guitare à l’âge de 10 ans. Au «Jazz In», où il se produit en 1972 «after Hours», il rencontre Eddy Louiss, Bernard Lubat, Aldo Romano. En 1976, l'Académie du jazz lui décerne son prix Django Reinhardt, en 1981, il entre dans le grand orchestre de Martial Solal. En 1992, son «Gipsy Trio» (Challain Ferret, Sylvestre) s'augmente de Babik Reinhardt ou Bireli Lagrene, et l'année suivante, à Los Angeles, il enregistre entouré de Lou Levy, Bob Magnusson et Billy Higgins. Deux ans après son dernier album en trio, Christian Escoudé nous revient en ce début d'année 2010 avec « Catalogne » (Plus Loin Music), un album de chansons très riche et varié en compagnie de la fine fleur du jazz : David Reinhardt et Jean-Baptiste Laya à la guitare, Anne Pacéo à la batterie, Darryl Hall à la contrebasse, Thomas Savy aux clarinettes et Fiona Monbet au violon.