Les principales personnalités internationales sont jugées par les Européens et les Américains. C’est un sondage qui a été fait des deux côtés de l’Atlantique, un baromètre des personnalités de la planète entière ; l’exercice a été demandé par France 24 et RFI à l’institut Harris Interactive. Et cela a été fait dans plusieurs pays européens : la France mais aussi l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie et les Etats-Unis. Enquête réalisée auprès d’un peu plus de 6000 personnes représentatives du 31 mars au 10 avril.
Alors quels sont les résultats me direz-vous ? Ils sont sur le site de RFI : selon cette sixième vague appelée «World Leaders», Barak Obama caracole en tête. Ainsi que le Dalaï Lama. Hilary Clinton fait une entrée en fanfare : elle est troisième. Une autre femme est leader aux yeux du monde, il s’agit d’Angela Merkel, la chancelière allemande. Quant au pape, il fait une sorte de descente aux enfers. Son score n’est pas à la hauteur. Il perd deux places. Nicolas Sarkozy semble avoir un problème d’image. Il est cinquième.
Notez que tout cela est publié par Le Parisien.
« Nicolas Sarkozy cherche à reconquérir l’opinion »
Dans les enquêtes d’opinion, Nicolas Sarkozy fait du « rase-mottes », selon l’expression de Libération qui publie une enquête le créditant de seulement 35 % d’opinions positives. Alors il a lancé « l’opération reconquête » explique Le Parisien : « Le Chef de l’Etat travaille son style ».
Sur ce même thème, Le Parisien décortique sa dernière sortie à Chambéry pour l’anniversaire du rattachement de la Savoie à la France : trois bains de foule hier, et… « Un petit revers » : « un jeune homme qui s’est essuyé ostensiblement les mains après les lui avoir serré. » Il a eu droit à cette remontrance : « fais pas le malin, toi ». Commentaire d’un éditorialiste de la presse quotidienne régionale, celui du Dauphiné Libéré : « Nicolas Sarkozy a évolué … dans le domaine de la sémantique. Plutôt que de tomber dans le piège de la surenchère verbale, il s'en est tenu à cette gentillette mise en garde, réitérée trois fois. Certes, la familiarité est toujours là, mais plus l'invective. Ouf ! » s’exclame Didier Pobel !
Notez que le gros titre de Libération ce matin reprend la petite phrase en question pour la retourner contre son auteur : à propos de sa cote de popularité, il n’y a «pas de quoi faire le malin » lance-t-il à Nicolas Sarkozy.
« La gauche ne peut rester inerte »
Le dossier des retraites est à la Une du journal communiste L’Humanité qui estime que « La gauche doit être au rendez-vous.»
L'Humanité note que « le PS cherche à se mettre d'accord sur un contre-projet » alors que « le PCF lance une grande campagne publique, avec un rendez vous, le 1er Mai. »
Dans son édito, Patrick Appel Muller dit que « Les enjeux sont d'une telle portée que la gauche ne peut rester inerte ou simplement polarisée sur le calendrier parlementaire. »
L’aide au développement
On est loin du compte : c’est ce que met en exergue le quotidien catholique La Croix qui a mis ce titre à la Une : « Il faut mieux faire ».
La Croix publie une mise en garde du commissaire européen au Développement. Andris Piebalgs demande que l’on tienne nos engagements : 0,7% du PNB, d’ici à 2015. On est actuellement à 0, 42, chiffre pour 2009 « il en va de notre crédibilité » dit-il.
Le débat sur le voile, suite
« La loi anti burqa votée en urgence, avant l’été » annonce Le Figaro. Qui précise que « François Fillon utilisera la procédure accélérée pour faire voter le projet de loi sur l'interdiction du voile intégral ». Le journal estime que c’est pour éviter « un enlisement » au Parlement.
« Ribéry : qui est coupable ? »
L’affaire Ribéry continue d’alimenter la chronique. Le Parisien et France Soir publient chacun une photo de la jeune prostituée à l’origine des ennuis du joueur de foot. Son visage est flouté. Le reste est éloquent, disons évocateur. Cela fait vendre, c’est sûr.
Du coup, Nord-Eclair et son éditorialiste Patrick Pépin se lancent dans une sorte de mea culpa sur le thème du voyeurisme : « La presse, et surtout le web se sont lancés dans une grande opération de voyeurisme médiatique. (...) le sujet a occupé, sur les écrans, une place presque aussi lourde que l'irruption volcanique en Islande, ou le projet de loi contre le port du voile. »
Alors, il pose cette question : « Qui est le plus coupable ? Ribéry qui s'adonne aux plaisirs tarifés, ou bien nous -la presse et les citoyens ordinaires ? Très probablement dans cette affaire, Ribéry a sa part à porter. Mais les plus coupables, c'est nous tous. » C’est assez moral, non ?