L’assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, fondateur de la branche militaire du Hamas, haut responsable du mouvement islamiste palestinien a eu lieu le mois dernier dans un hôtel de luxe de Dubaï.
« Depuis le début, le mossad, le service secret israélien est pointé du doigt, pour son rôle supposé ». « Meurtre, faux passeports et services secrets... »
Le Figaro raconte comment cette « spectaculaire équipée d'un commando du Mossad à Dubaï » a finalement viré à la crise diplomatique, et d’abord comment il s’est fait piéger.
« Pour la première fois en effet dans l’histoire de l’espionnage, explique Le Figaro, le déroulement de l’opération se trouve exposé minute par minute et en image. »
« L'espionnage est entré dans l'ère numérique. Piégés par la vidéosurveillance, onze barbouzes suspectés d'appartenir au Mossad ont plongé Israël dans une crise diplomatique », écrit le quotidien.
Leurs photos sont dans la presse
« Certes, aucun membre du commando n’a été arrêté. » Mais leurs signalements se retrouvent à la Une des journaux... leurs photos étalées dans la presse, si c’est bien le Mossad, comme on dit selon la formule consacrée, évidemment les agences de renseignements n’aiment pas cela.
Même chose dans Libération : « Mossad, meurtre et usurpation », annonce-t-il à la une.Un encadré parle d’une « longue tradition d’assassinats ciblés » de la part des services secrets israéliens.
« Sûr à 99% »
Libération cite le chef de la police de Dubaï qui est sûr, « à 99% » que le Mossad se trouve impliqué.
Le journal reprend également Haaretz le quotidien de Tel Aviv qui dans son édito s’interroge de la façon suivante : « Etait-il adéquat de mettre en danger des Israéliens dont les identités ont été volées ? »
Sur cette méthode employée par le commando, le Figaro relève que l’utilisation de vrais faux passeports appartenant à des personnes existantes et n’ayant rien à voir avec cette équipée est très mal vu des chancelleries. Hier, « les ambassadeurs israéliens ont été convoqués par les gouvernements britanniques, irlandais et français. » Ils ont tous assuré n’être au courant de rien. Commentaire du Figaro : « il n’est pas certain qu’ils aient été totalement crus. »
« L’homme qui en savait trop»
Puisque nous y sommes, il y a une autre affaire étrange, celle que relate Le Monde dans son édition datée d’aujourd’hui. L’histoire d’un homme d’affaires de 45 ans, Tunisien, « victime d’une tentative d’assassinat à Tripoli au mois de novembre dernier. »
Le portrait de cet homme et le récit qu'en fait Florence Beaugé de cette tentative d’assassinat contre Ghazi Melouli est intitulé : « L’homme qui en savait trop ». Celui-ci, qui devrait être mort, menace maintenant de tout dire sur le régime tunisien et « les méthodes de l’un des clans au pouvoir. »
Nicolas Sarkozy à Haiti
La Presse de la Manche, avec Jean Levallois relève qu’à quelque chose malheur est bon : puisque le séisme a fait que la France « renoue un contact direct et fort avec ce pays qui poursuit une vie culturelle riche et féconde, et qui témoigne, avec ses particularismes, de la force de la francophonie. »
Pour L'Alsace, autre quotidien régional, Patrick Fluckiger écrit que : « 206 ans après l'indépendance d'Haïti, le premier président français en visite à Port-au-Prince a définitivement tourné la page coloniale. »
« Quatre heures de présence pour effacer deux siècles d'absence. (...) » ajoute Jean Michel Helvig dans La République des Pyrénées. « L'actuel président de la République a privilégié l'annonce de l'effort financier de la France sur toute autre considération » (326 millions d'euros dont 56 de dette annulée).
Libération explique que si cette visite de Nicolas Sarkozy aux Antilles a « manqué de punch » elle a aussi été « parasitée » par les propos de la ministre de l’Outre-mer.
« Ma Guadeloupe… »
Marie-Luce Penchard qui « a droit à son quart d’heure de célébrité » selon l’expression du quotidien Sud-Ouest. Après avoir déclaré « qu'elle préfère sa Guadeloupe natale à tous les autres territoires ultramarins. »
« Voilà qui ne dénote pas un sens aigu de l'Etat, ni une haute conception de sa fonction » commente ce journal.
Les émissions de radio sont de plus en plus téléchargées
C’est un petit entrefilet dans Libération qui évoque ce glissement progressif des auditeurs de radio. En France, les podcasts les séduisent de plus en plus et le top des top appartient à une revue de presse, celle de Nicolas Canteloup sur la radio Europe 1, un rendez-vous humoristique et talentueux, au quotidien. En tête également : « Les nouveaux chemins de la connaissance » sur France Culture et « Deux mille ans d’histoire » sur France Inter.