Parmi les enfants qui passent leur été à s’amuser se trouve José (Garry Cadenat), 11 ans, orphelin, élevé avec dureté et amour par M’an Tine, sa grand-mère (Darling Legitimus).
Protégé du vieux Médouze (Douta Seck), qui lui conte les récits d’esclaves africains, José est dépositaire des traditions orales.
Bientôt, la vie séparera les enfants, au gré de leurs succès ou de leurs échecs scolaires : la « canne » pour les uns, le certificat d’étude pour les autres, et pour les plus studieux, le lycée de Fort-de-France…
Sorti dans les salles françaises en 1983, Rue Cases-Nègres de la cinéaste martiniquaise Euzhan Palcy est une adaptation de Rue Cases-Nègres, le roman autobiographique de Joseph Zobel.
C’est le premier film mettant en scène la Martinique des années 30, en utilisant le créole comme langue de tous les jours.
A cette époque, l’esclavage est, certes, aboli mais le régime de travail des populations noires émancipées reste très proche de l’esclavage ; sous l’autorité impitoyable des békés, les propriétaires blancs de l’île.
Au-delà du classique sur l’enfance qu’il est devenu, c’est aussi ça, ce que raconte le film Rue Cases-Nègres.
Dans les salles françaises à partir du 17 février prochain.
Avec Garry Cadenat, Darling Legitimus, Douta Seck.
Rencontre avec Euzhan PALCY.
Un entretien réalisé par Bahia Allouache.