Avec Magadascar, Maurice, les Comores et les Seychelles, le Zimbabwe fait partie du premier groupe de pays à avoir signé les APE avec l'Union européenne. C'était en 2009. Trois ans plus tard, un accord intérimaire entrait en vigueur. L'UE s'ouvrait davantage aux produits du Zimbabwe, qui en retour abolissait un certain nombre de barrières sur plusieurs gammes de produits.
Cet accord intérimaire doit être suivi d'ici 2022 par un accord définitif qui inclura une libéralisation mutuelle des services ou encore de la finance.
Si beaucoup de pays africains redoutent les APE, y voyant un danger pour leurs entreprises, le Zimbabwe, lui, considère qu'il y a là une opportunité pour relancer l'économie.
Depuis 2012 les échanges commerciaux avec l'Europe ont augmenté de 12% alors qu'ils régressaient sur la même période avec le reste du monde en raison de la crise traversée par le pays.
L'enveloppe de dix millions d'euros débloquée par l'Europe doit servir à moderniser le cadre légal et technique régissant les exportations et à soutenir les efforts des PME toujours pour l'exportation.
Le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères et du Commerce extérieur y voit une opportunité d'accélérer l'intégration de son pays dans le commerce mondial.
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