« J'aurais mon propre style. Ne surinterprétez pas, n'anticipez pas, ne faîtes pas de références » a averti Christine Lagarde, première femme à diriger l'institution de Francfort lors de sa première conférence de presse en tant que présidente de la BCE.
« Je ne suis ni une colombe, ni un faucon. Mon ambition est d'être une chouette, que l'on associe souvent à une certaine sagesse », a-t-elle déclaré.
Aucun changement de la politique monétaire pour le moment. Les taux d'intérêt restent négatifs sur les dépôts bancaires auprès de la BCE et le programme de rachat d'actifs continue au rythme de 20 milliards d'euros mensuels. Mais la présidente est prête à réviser l'ensemble de la stratégie de la BCE, et ce pour la première fois depuis 2003.
Un réexamen courant janvier 2020
« L'idée est de lancer ce réexamen courant janvier et d'aboutir avant la fin de 2020. Dans cette réflexion seront inclus les parlementaires, les chercheurs et les représentants de la société civile, explique la présidente de la BCE. Il ne s'agit pas juste de prêcher la bonne parole qui est la nôtre, mais aussi d'écouter les avis de ceux à qui elle s'adresse ».
Les défis posés par le réchauffement climatique et les évolutions technologiques feront désormais partie des préoccupations de la BCE.