Le gouvernement espagnol est très mécontent qu'Emmanuel Macron ait remis en cause la ratification d'un accord de libre-échange que Madrid a grandement contribué à faire aboutir.
« L'Espagne a été à la pointe du dernier effort pour la signature de l'accord UE-Mercosur qui va ouvrir des opportunités énormes pour les deux blocs régionaux », ont tenu à rappeler les autorités espagnoles. Elles refusent tout « blocage de la ratification » du traité.
Ces protestations de l'Espagne s'ajoutent à celles du Royaume-Uni et de l'Allemagne qui contestent la méthode française. « Ingérence » pour le Premier ministre britannique. Boris Johnson s'est exprimé sur le sujet dès son arrivée à Biarritz pour le G7.
Méthode inappropriée, avait dès vendredi estimé le porte-parole du gouvernement allemand, pour qui « l'échec de la conclusion de l'accord Mercosur ne contribuerait pas à réduire le défrichement de la forêt tropicale au Brésil ».
Seules l'Irlande et la Pologne ont soutenu la position de la France. Rien d'étonnant : ces trois pays européens sont ceux qui ont les plus grandes craintes vis-à-vis des produits agricoles du Brésil pour leurs propres agriculteurs.
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