EDF ne sait même pas encore comment procéder. Les réparations seront compliquées à réaliser car elles concernent huit soudures difficiles d'accès. Elles sont situées dans la traversée de l'enceinte de confinement, c'est-à-dire la structure de béton qui doit retenir les éléments radioactifs en cas d'accident.
Trois scénarios sont à l'étude : extraire les tuyaux par l'extérieur du bâtiment, intervenir directement par l'espace étroit entre les enceintes ou envoyer un robot dans la tuyauterie. Tout autant que le calendrier, c'est donc aussi le coût de l'opération qui est difficile à évaluer pour le moment. Un coût qui a déjà dérapé: évaluée à 3,3 milliards d'euros, la facture atteint déjà pas loin de 11 milliards.
Le retard pris est lui aussi conséquent, la mise en service était prévue pour 2012 et les conséquences dépassent le cas de Flamanville : l'État veut attendre que l'EPR normand ait fait ses preuves avant de décider de la construction ou non de nouveaux réacteurs de ce type pour remplacer le parc nucléaire vieillissant.
À défaut de pouvoir se faire un avis sur l'efficacité de cette technologie, en début d'été, Bercy a commandé un audit pour comprendre d'où viennent les déconvenues du projet.