En plus de la PGPIC, présentée par les États-Unis comme le plus grand groupe pétrochimique d'Iran, une quarantaine de filiales et d'agents à l'étranger sont également sanctionnés. Les biens de ces entités aux États-Unis ou contrôlés par des Américains sont bloqués. Washington impose aussi sa décision aux sociétés étrangères. Celles qui poursuivront leur partenariat avec la PGPIC et ses filiales s'exposeront à des sanctions américaines.
Dialogue de sourds
Le Trésor américain explique s'en être pris à ce groupe en raison de son soutien financier apporté aux Gardiens de la Révolution, eux-mêmes sur la liste noire des États-Unis. Par ailleurs, la PGPIC représente, selon Washington, 40% de la capacité de production pétrochimique iranienne et la moitié des exportations du secteur.
Pour Thierry Coville, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste de l'Iran, cette décision pourra avoir un petit impact sur l'économie iranienne, mais le plus gros choc a déjà été encaissé avec les sanctions sur le pétrole et le secteur bancaire.
Le moment choisi peut surprendre. « Nous parlerons » avec l'Iran avait assuré Donald Trump, la veille. Or, Téhéran conditionne toute négociation avec les États-Unis à la levée des sanctions.
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