Il existe en Afrique de l'Ouest un axe volcano-sédimentaire qui va du Ghana au Burkina Faso, en passant par le Mali et la Côte d'Ivoire et qui recèle d'importantes réserves en or.
Le Ghana est devenu l'an dernier le premier producteur africain de métal jaune, avec 158 tonnes extraites, le Mali et le Burkina Faso le talonnent de près. Mais la Côte d'Ivoire, elle, n'a pas encore exploité tout son potentiel, loin de là. Le pays a pourtant d'énormes réserves prouvées, plus de 600 tonnes, et sans doute bien davantage selon les experts.
Dès 2014, Abidjan a mis en place une politique attractive : nouveau code minier, délivrance à la pelle de permis d'exploration, plus d'une centaine, et politique fiscale avantageuse. Les géants du secteur comme le Canadien Endeavour Mining et l'anglais Rangold sont arrivés en force. Ils exploitent déjà 5 mines dans le pays.
Entre 2009 et 2018, la production nationale est donc passée de 7 à 25 tonnes, l'objectif du gouvernement étant de franchir les 30 tonnes d'or d'ici l'an prochain. Mais cette exploitation ne va pas sans problèmes. Certaines communautés rechignent à laisser leurs terres aux compagnies minières, les conflits fonciers se multiplient. Par ailleurs, l'État a du mal à endiguer une exploitation clandestine qui prend des proportions inquiétantes.
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