C'est la distribution qui représente aujourd’hui plus de 80% de son chiffre d'affaires qui plonge dans le rouge les comptes du groupe Auchan. L'an dernier, son chiffre d'affaires a enregistré une baisse de 3,2%.
A l'instar de son concurrent Carrefour, les mauvaises performances des magasins Auchan illustrent la fin d'un modèle dans la grande distribution. Selon les dirigeants du groupe, ce résultat est dû à une « dépréciation d'actifs », à l'inefficacité du plan de redressement conduit par ses prédécesseurs, mais aussi à un changement d'attente des consommateurs qui n'ont plus le même attrait pour les hypermarchés préférant la souplesse du e-commerce.
Auchan doit donc s'adapter à ces nouvelles attentes. C'est la mission qu'Edgar Bonte, le nouveau président du directoire et gendre de Patrick Mulliez, fondateur de Kiabi, va mener en 2019. Il annonce une cure d'austérité avec un plan d'économies accompagné d'une baisse des investissements.
Le groupe envisage la fermeture de certains magasins en Russie et en Chine. Les enseignes françaises seront épargnées pour se recentrer sur l'alimentation. L'habillement ou l'électroménager seront confiés à d'autres partenaires.
En attendant un retour à l'équilibre prévu fin 2020, la famille Mulliez s'engage à ne pas toucher de dividendes pour 2018 et à ne pas procéder à des licenciements.
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