Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Peut-on encore parler de prévisions économiques quand autant de risques pèsent sur la croissance mondiale ? Sur le papier, les résultats sont plutôt bons . 6,3% de croissance en Chine. 2 à 2,5% aux États-Unis. 2% en Europe.
Sauf que les indicateurs économiques ne disent pas tout, explique Richard Kozul-Wright, économiste à la Cnuced : « Il y a eu un net ralentissement en Europe. Des inquiétudes à propos du système bancaire en Italie, du Brexit aussi. Les économies émergentes ont de sérieux problèmes de dette. Nous avons échoué à régler les conséquences d'une économie mondiale hyper-financiarisée. Cette période n'a rien de normal d'un point de vue économique. C'est donc très compliqué de faire des prévisions. »
Le risque numéro un, c'est peut-être le conflit économique entre la Chine et les Etats-Unis. Mais un autre risque majeur est pointé du doigt par les Nations unies : le réchauffement climatique. Ce sont pour l'instant les pays les plus pauvres qui en payent le prix. Les conséquences des émissions de gaz à effet de serre doivent impérativement être prises en compte dans les politiques économiques, selon l'ONU.