L’histoire de l’accord transpacifique (TPP en anglais) est un feuilleton politique à rebondissement. Les négociations commencent à 12 en 2008. Sur les photos des réunions de ces pays d’Amérique du Nord, du Sud et d’Asie, alors en discussion, on retrouve année après année le sourire énergique de Barack Obama qui pose au milieu de ses homologues. C’est lui l’homme fort de ce traité ambitieux qui rêve d’endiguer l’influence chinoise.
Mais lorsque Donald Trump débarque en 2016 dans le bureau ovale, les États-Unis quittent en coup de théâtre cet accord. Celui porte pourtant leurs ambitions commerciales page après page. Le nouveau locataire de la Maison Blanche est peu friand de multipartisme et le départ du TPP en est une des premières preuves.
Beaucoup pensent alors que le traité deviendra lettre morte. Le Japon de Shinzo Abe se met alors aux manettes. Sa politique attend beaucoup de ce traité de libre-échange, notamment en ce qui concerne une réforme de l’agriculture. Le Premier ministre japonais l'a réécrit sans rancune et en sachant bien que Donald Trump ne restera pas éternellement à Washington. Le résultat est un accord qui laisse la porte ouverte, au cas où les États-Unis voudraient un jour y revenir.