Les dirigeants des 20 plus grandes puissances mondiales se sont accordés, cette semaine en Argentine, sur la nécessité d'une refonte de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), afin de régler les contentieux commerciaux mondiaux. Et pourtant, le G20 s'achève avec un constat enfin avoué : « Le système commercial multilatéral ne fonctionne plus ».
Le président américain est en effet parvenu à imposer son propre tempo. « Donald Trump est en train de donner son empreinte à ces formats multilatéraux, en se retirant de toute une série d’enceintes multilatérales : le Conseil des droits de l’homme, l’ONU, l’accord de Paris... la liste s’allonge progressivement », constate Elvire Fabry, docteure en sciences politiques.
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A ses yeux, le numéro un américain « est en train de dénaturer, de changer profondément l’exercice de ces réunions et d’imposer un petit peu son propre agenda ». En témoignent la déclaration finale du sommet, où « il n’a pas été possible de mentionner la lutte contre le changement climatique », pourtant l'un des thèmes majeurs dans l'ordre du jour préparé en amont par l'Argentine.
« Sur le protectionnisme, la question récurrente rappelée à chaque fois dans les déclarations du G20, cela n’a pas pu faire l’objet d’un engagement ferme, à nouveau, de tous les signataires, constate Elvire Fabry. Donc, Donald Trump impose son propre agenda unilatéral. Et à l’occasion de ce G20, on suivait de beaucoup plus près les rencontres qu’il devait avoir avec les uns et les autres. »