Il est temps, estime l'Arabie saoudite, de refermer les vannes pour soutenir à nouveau les prix du baril. Le Brent est tombé sous les 70 dollars vendredi 9 novembre, soit 20% de chute en un mois, alors même qu'entraient en vigueur les sanctions contre Téhéran. Car Washington a accordé des dérogations plus larges que prévu aux gros clients du pétrole iranien.
Désormais, il y a trop de pétrole sur le marché alors que la demande ralentit. L'Arabie saoudite et la Russie produisent à des niveaux record et compensent trop abondamment l'absence des barils iraniens. Les États-Unis, où Donald Trump s'inquiétait il y a encore trois semaines de l'augmentation du prix à la pompe, produisent eux aussi toujours plus de pétrole de schiste.
L'Arabie saoudite est pour l'instant la seule à avoir chiffré sa réduction de production de décembre, et il faudra attendre la réunion de l'Opep à Vienne pour savoir si cette décision fait consensus. Mais d'ores et déjà, la Russie - associée depuis novembre 2016 au cartel - a donné des signes dimanche 11 novembre qu'elle souhaitait continuer à coopérer avec l'Opep.