Le ministre de l'Economie italien, Giovanni Tria, a accusé l'exécutif européen de défaillance technique dans ses prévisions. Selon Rome, en établissant ses prévisions, Bruxelles a manqué d'attention et a fait preuve de partialité, malgré les informations fournies par l'Italie.
La Commission européenne estime, pour sa part, que la croissance du PIB italien ne devrait pas dépasser 1,2%, l'année prochaine, contre 1,5 prévu par Rome. L'Italie qui a jusqu'à mardi prochain pour présenter un projet de budget révisé, sans quoi elle s'expose à une procédure pour déficit excessif. Une mesure qui pourrait conduire à des sanctions financières.
Le problème est que l'Italie refuse de céder et annonce qu'elle ne reviendra pas sur son projet de budget.
Ce bras de fer avec Bruxelles a contribué aux turbulences sur les marchés ces dernières semaines, avec le spectre d'un possible retour d'une crise de la dette.
Dans un communiqué, le FMI se dit inquiet d'une contagion des problèmes financiers de l'Italie aux pays européens les plus fragiles. Selon l'institution, Rome doit en priorité réduire son déficit budgétaire afin de diminuer sa dette.